À contre-courant de la majorité des pays européens, l’Espagne ne voit pas dans l’immigration un problème ou une menace. Bien au contraire. « L’immigration n’est pas seulement une question d’humanisme (…), elle est également nécessaire à la prospérité de notre économie et à la pérennité de l’État-providence », a expliqué le premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
Pour joindre le geste à la parole, le gouvernement espagnol vient d’annoncer une série de mesures en faveur des étrangers souhaitant s’installer légalement. Le pays prévoit en effet de faciliter le processus de délivrance des titres de séjour.
Le pays va modifier sa loi sur l’immigration en novembre prochain afin d’accélérer l’intégration des étrangers souhaitant s’y établir. Les nouvelles mesures ont été annoncées par le premier ministre espagnol, ce mercredi 9 octobre devant le parlement.
L’Espagne lance un nouveau plan d’intégration des étrangers
Le gouvernement espagnol compte donc réformer la loi actuelle de l’immigration afin de la rendre plus profitable aux étrangers. Les modifications visent notamment à se débarrasser des “obstacles bureaucratiques” dans le processus de d’octroi de titre de séjour, fait savoir la même source.
Le responsable espagnol a annoncé le lancement d’un plan d’intégration des étrangers souhaitant s’installer dans le pays, et ce, notamment, via la simplification des contrats de travail et de l’octroi des titres de séjour, mais aussi la reconnaissance des qualifications académiques des travailleurs.
Sanchez, qui a promis la réactivation de la loi sur la famille dans les semaines à venir, a aussi fait savoir que son pays va créer 6.000 places pour mineurs dans les centres d’accueil.
Un pays favorable à l’accueil des immigrés
À contre-courant de la tendance actuelle dans la politique européenne qui affiche publiquement son sentiment anti-migratoire, les déclarations du premier ministre socialiste espagnol Pedro Sanchez sonnent comme une fausse note.
Le responsable a indiqué que 6 % seulement des étrangers présents en Espagne sont arrivés de manière irrégulière, soulignant au passage que 20 % seulement du total d’étrangers présents dans le pays viennent d’Afrique, tandis que 40 % viennent de l’Amérique latine et 30 % d’Europe.
Le premier ministre espagnol a également reconnu le rôle des étrangers dans la relance de l’économie espagnole, estimant qu’ils ont un taux d’activité supérieur aux travailleurs espagnols.
Il a ajouté que les étrangers contribuent à hauteur de 10 % dans les revenus de la caisse de sécurité sociale alors qu’ils bénéficient des services publics et des prestations sociales à hauteur de 40 % de moins que les personnes nées en Espagne, dévoile encore le média spécialisé.