Les médias publics coûtent cher à l’État algérien qui peine à rendre rentables ses entreprises médiatiques. Dans le budget de fonctionnement du ministère de la Communication pour 2021, une grande bonne partie est réservée aux subventions accordées par l’État à l’ENTV, l’agence officielle APS, l’ENRS (Radio nationale), TDA (Télédiffusion d’Algérie), le Centre international de presse (CIP) et la location de répéteurs pour diffusion de programmes de télévision par les satellites, abonnements et droits de diffusion.
Dans le détail, 6.084.000.000 de dinars sont accordés en forme de « contribution » à l’ENTV, 5.040.000.000 de dinars à l’entreprise nationale de radiodiffusion sonore (ENRS), 544 millions de dinars à l’Agence officielle APS, 136 millions de dinars au Centre national de documentation de presse d’image et d’information, 32 millions de dinars à la Maison de la presse et 250 millions de dinars au Centre international de presse (CIP).
| Lire aussi : À qui profite le blocage des sites internet algériens ?
En plus de la subvention accordée à l’ENTV, l’État prend en charge la location de répéteurs pour diffusion de programmes de télévision par les satellites, abonnements et droits de diffusion pour un montant de 1,721 milliard de dinars (près de 12 millions de dollars).
En tout, les subventions accordées à ces organismes sont de 17.791.000.000 de dinars (plus de 134 millions de dollars) pour l’année 2021 sur un budget total de 18.179.761.000 de dinars.
Ce montant colossal ne prend pas en compte les subventions indirectes accordées par l’État aux médias via l’Agence ANEP qui détient le monopole sur la publicité publique en Algérie.
| Lire aussi : Abdelaziz Rahabi : « Il est dans l’intérêt de tous, y compris du pouvoir, que les médias en Algérie soient forts »
