L’ex-directeur général de Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, et ses quatre enfants ont été placés en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’Hamed pour des faits à caractère pénal, a annoncé ce vendredi la Cour d’Alger dans un communiqué rapporté ce samedi par l’agence officielle APS.
Outre M. Hamel, ses trois fils et sa fille, le juge d’instruction a également ordonné le placement en détention provisoire de deux fonctionnaires, à savoir l’ancien DG de l’OPGI d’Hussein Dey (répondant aux initiales R.M.), et l’ancien directeur des Domaines de la wilaya de Tipasa (répondant aux initiales B.A.).
Sept accusés, dont l’épouse de Hamel et six fonctionnaires, ont quant à eux été placés sous contrôle judiciaire, tandis qu’un promoteur immobilier a été remis en liberté.
Au total, le juge d’instruction a lancé des poursuites contre 17 personnes physiques et 13 personnes morales (des entreprises des enfants de Hamel) pour des crimes liés à « l’enrichissement illicite avec augmentation substantielle du patrimoine », « blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l’effet d’en dissimuler la source illicite dans le cadre d’un groupe criminel », et « incitation d’agents publics à exploiter leur influence effective et supposée dans le but de bénéficier d’indus privilèges ».
Les accusés sont également poursuivis pour « bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’Etat, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques de droit public et des entreprises économiques publiques ou des établissements à caractère industriel et commercial (EPIC) durant l’établissement de contrats et marchés à l’effet d’augmenter les prix et de modifier, en leur faveur, la qualité des matières, services et approvisionnement » et « abus de pouvoir intentionnel à l’effet d’accorder d’indus privilèges en violation des lois et réglementations », ainsi que « dilapidation de deniers publics ».
Par ailleurs, le juge d’instruction a transmis le dossier d’anciens hauts responsables au Procureur général près la cour d’Alger pour « prendre les mesures nécessaires à leur encontre », indique le communiqué. Les personnalités concernées sont cinq anciens walis : Abdelaghani Zaalane, Abdelmalek Boudiaf, Abdelkader Zoukh, Moussa Ghelai et Zoubir Bensabbane.