Politique

Ce qu’il faut retenir des manifestations du 8e vendredi

1-Mobilisation intacte : des millions d’Algériens dans la rue

Comme durant les précédents vendredis, les manifestations d’aujourd’hui ont été massives et nationales. Dans toutes les villes du pays, les Algériens sont sortis en masse pour réclamer le départ du président par intérim Abdelkader Bensalah et tous les symboles du système et les résidus du clan Bouteflika. Ils rejettent ainsi l’élection présidentielle prévue le 4 juin prochain. Les mêmes revendications ont été exprimées partout à Alger, Oran, Constantine, Annaba, Batna, Tlemcen, Mascara, Khenchela, Souk Ahras, Bejaia, Tizi Ouzou, Boumerdes, Bouira, Sétif, Bechar, Tamanrasset, Ms’ila, Chlef, Mila, Ain Defla, Mostaganem, Tindouf, El Oued, Jijel, Skikda, Saida, Bordj Bou Arreridj, Guelma, Sidi Bel Abbès, Tiaret, Biskra, Ouargla….

2-Répression policière

Les manifestations de ce vendredi ont été pacifiques et se sont déroulées dans le calme dans toutes les wilayas, sauf à Alger, où des affrontements ont opposé les forces antiémeute aux casseurs. La réaction de la police a été toutefois disproportionnée, selon plusieurs témoignages. Les policiers ont chargé la foule, sans distinction, à Place Audin, à la grande poste, à la place du 1er Mai, et même dans le tunnel des facultés, mettant en danger la vie des manifestants dont les enfants et les personnes âgées. C’est la première fois depuis le début des manifestations populaires le 22 février dernier, que les forces antiémeute attaquent massivement les manifestants. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s’interrogent sur qui “a donné l’ordre à la police pour réprimée les manifestants”. Hier et ce matin, la gendarmerie a bloqué tous les accès par route vers Alger, empêchant ainsi des citoyens de se déplacer librement.

3-“Bensalah dégage”

Malgré les blocages et la répression, les Algériens sont sortis dans la rue, pour exprimer pacifiquement leurs demandes pour le départ du système. Le président par intérim Abdelkader Bensalah a eu pour son grade. D’une seule voie, les Algériens réclament son départ sans condition. Après avoir réussi à dégager Bouteflika, ils veulent désormais la tête de Bensalah et des résidus du clan présidentiel, dont les 2 B (Belaiz et Bedoui.)

Trois jours après sa désignation à la tête de l’État, mardi 2 avril, Abdelkader Bensalah est confronté à une crise sans précédent, et est appelé par les Algériens à démissionner. Va-t-il le faire ou continuer à défier son peuple ? La réponse dans les prochains jours.

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