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Ce qu’il faut retenir du 11e vendredi de mobilisation populaire

Ce qu’il faut retenir du 11e vendredi de mobilisation populaire

Les Algériens sont sortis en masse ce vendredi pour la 11e fois depuis le 22 février pour réclamer le départ du système. Les manifestations ont eu lieu dans toutes les wilayas du pays.

Mobilisation intacte

Le pouvoir est doublement averti. Non seulement, la mobilisation est intacte après onze vendredis de manifestations pacifiques, mais les Algériens ne se lassent pas à réitérer les mêmes revendications à savoir le départ du système et une véritable période de transition gérée par des hommes intègres. Dans certaines wilayas, les portraits de Taleb Ibrahimi, Ahmed Benbitour et Mustapha Bouchachi ont été brandis et leurs noms proposés pour gérer la transition. Le pouvoir qui mise sur l’essoufflement du mouvement populaire doit refaire ses calculs et revoir sa stratégie. Il doit également cesser ses manœuvres visant à diviser le mouvement populaire, et surtout répondre rapidement aux revendications du peuple.

Unité nationale

Les Algériens ont fait montre d’un sens élevé de patriotisme en réaffirmant leur attachement à l’unité nationale, et à une Algérie une et diverse. Partout dans le pays, les manifestants ont dénoncé les tentatives de diviser le mouvement populaire. Ils ont dit non au régionalisme, non au racisme, non à la division entre les différentes catégories sociales ou tendances politiques. Les Algériens, jaloux de leur révolution qui séduit le monde entier par son pacifisme, ont déjoué toutes les tentatives du système, pour se maintenir.

Messages à Gaid Salah

La mobilisation de ce vendredi était surveillée comme du lait sur le feu, après les deux derniers discours de Gaid Salah, où il s’était engagé à nettoyer l’Algérie des corrompus et appelé au dialogue pour trouver une solution à la crise. Les Algériens sont sortis en masse pour exprimer leur rejet de la présidentielle dans les conditions actuelles, du dialogue avec les symboles du système qui a mené le pays à l’impasse, et réclamé encore le départ des 2B (Bedoui et Bensalah). Sur la lutte contre la corruption, les manifestants réclament d’abord la tête de Said Bouteflika, le chef de la « issaba » (bande), et veulent une justice indépendante, sans faire de la lutte contre la corruption une priorité. Les Algériens demandent désormais à Gaid Salah de choisir son camp : le peuple ou le système.

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