L’étau se resserre davantage autour du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu. Après plus de sept mois de guerre sanglante contre Gaza, de nombreux pays exigent un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave palestinienne.
Ce mardi à Berlin, le président français Emmanuel Macron a apporté son soutien à la demande de l’Algérie d’une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU pour décréter un cessez-le-feu à Gaza.
« Il n’y a pas de zones sûres pour les civils palestiniens. La Cour internationale de justice a appelé Israël à mettre un terme à cette offensive qui met à risque les populations civiles déjà déplacées plusieurs fois pour éviter les combats », a déclaré Macron au cours d’une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Le président français a rappelé la position française au lendemain des attaques du Hamas le 7 octobre dernier. « Nous avons condamné l’attaque terroriste du Hamas et reconnu le droit d’Israël de se défendre (…) », a-t-il dit, en réaffirmant que le Hamas est « responsable de cette situation ».
Marcon : « Nous soutenons la demande algérienne »
Le président Macron a rappelé aussi que la France a appelé dès le mois d’octobre à un cessez-le-feu, car la « réponse face au terrorisme du Hamas « ne pouvait pas être une opération terrestre qui continue ».
« C’est pourquoi nous soutenons la demande algérienne de réunion d’urgence » du conseil de sécurité de l’ONU, a-t-il dit.
« Nous bâtissons avec l’Algérie, notre partenaire et tous nos partenaires au Conseil de sécurité une résolution commune visant sur le terrain à répondre à cette urgence humanitaire, mais à apporter des réponses en termes de cessez-le-feu, et à donner un mandat onusien clair sur Gaza », a ajouté le président français.
Pour Emmanuel Macron, la sortie « ne peut être que politique ». « Nous sommes prêts à travailler activement à une solution de paix. Elle est atteignable », a-t-il estimé.
Les déclarations de Macron surviennent au lendemain d’un nouveau carnage commis par l’armée israélienne qui a bombardé un camp de réfugiés à Rafah, la ville de Gaza où s’entassent plus de 1,5 million de Palestiniens. Ce bombardement qui fait une cinquantaine de morts a choqué le monde entier.
Le 20 février, les États-Unis ont opposé leur voté à une résolution présentée par l’Algérie pour un cessez-le-feu à Gaza. La France, la Russie et la Chine ont voté pour et la Grande-Bretagne s’est abstenue.