Le chef du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj, a conditionné samedi un cessez-le-feu en Libye par le retrait de son rival, le maréchal Khalifa Haftar, qui mène une offensive pour conquérir Tripoli, rapportent de nombreux médias.
Le chef du GNA, reconnu par l’ONU et soutenu militairement par la Turquie, s’exprimait à l’issue d’un entretien à Rome avec le Premier ministre italien Giuseppe Conte.
S’il a “salué” l’initiative de la Turquie et de la Russie qui ont appelé mercredi à un cessez-le-feu en Libye à partir de dimanche, al-Sarraj a souligné que “les conditions sont le retrait de la part de l’assaillant, qui ne semble pas le vouloir car il a un autre modus operandi”.
Jeudi, le maréchal Haftar l’homme fort de l’est libyen, annoncé la poursuite de son offensive contre les forces loyales au GNA et les “efforts de ses forces armées dans leur guerre contre les groupes terroristes”. Dans un communiqué lu par son porte-parole Ahmad al-Mesmari, le général Haftar a indiqué que “la stabilité ou la relance du processus politique” en Libye ne pouvaient être réalisées avant l'”éradication des groupes terroristes” et “la dissolution et le désarmement des milices qui contrôlent selon lui la capitale libyenne”, rapporte l’agence APS.
De son coté, le premier ministre italien a déclaré que son pays fournirait “un effort accru” pour obtenir un engagement plus important de l’Union européenne dans les tentatives de freiner l’escalade en Libye, rapporte L’Orient Le Jour. “Nous sommes convaincus que cela offrira les meilleures garanties pour ne pas laisser l’avenir du peuple libyen livré à la volonté d’individus”, a-t-il dit.
L’Union européenne craint que des groupes terroristes comme l’État islamique (EI) ne profitent de l’instabilité en Libye pour lancer des attaques et qu’un nombre croissant de candidats à l’immigration clandestine ne tentent de traverser la Méditerranée pour rejoindre les côtes européennes, selon le même journal.