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Cet oiseau va-t-il coloniser les villes algériennes ?

Cet oiseau va-t-il coloniser les villes algériennes ?

Roselin githagine Par : Alon | Adobe Stock
Roselin githagine

Le vaste territoire de l’Algérie, qui s’étend de la Méditerranée jusqu’au Sahel, abrite de nombreuses espèces d’oiseaux qui égayent champs, montagnes, villages et villes avec leurs joyeux piaillements.

Alors que le chardonneret, véritable coqueluche des passionnés algériens des oiseaux, vit principalement dans les vergers et les zones cultivés, une autre espèce de la famille des passereaux, plus discrète et moins exigeante, niche dans les zones semi-désertiques.

Il s’agit du Roselin githagine (Bucanetes githagineus), reconnaissable notamment à sa tête relativement grosse et sa couleur grisâtre, mais aussi à son bec épais et conique ainsi qu’à ses longues ailes.

Le Roselin githagine repéré dans la région de Ghardaïa

Cette espèce de passereaux vit dans divers endroits du monde, notamment en Espagne et en Inde, tout en passant par les Îles Canaries et l’Afrique du Nord.

C’est toutefois en Algérie que  le Roselin githagine, peuplant habituellement les zones relativement peu habitées par les humains, a surpris les ornithologues avec un comportement inédit.

En effet, c’est à Ghardaïa, au nord du Sahara algérien, que  « les premiers cas connus de nidification du Roselin githagine en milieu urbain » ont été relevés par des ornithologues en mai 2022, et ce, à Noumerat, une ville peuplée par plus de 90.000 habitants, rapporte le site spécialisé Ornithomedia.

Alors que l’habitat typique de cet oiseau est généralement les collines pierreuses parsemées d’arbustes et de végétation ou encore les zones dénudées ou se trouve un point d’eau, en Algérie, il a élu domicile dans des murs en béton, en pleine ville.

Le Roselin githagine installé à Noumerat en pleine période de nidification

C’est dans le cadre d’un recensement de cette espèce dans la wilaya de Ghardaïa que des ornithologues ont découvert dans la ville de Noumerat, à moins de deux mètres du sol, deux nids de Roselin githagine « garnis de de poils de chèvre, de plumes et de débris végétaux », rapporte le même site.

Les nids en question contenaient respectivement 4 et 5 œufs. Jusque-là, cette espèce n’a été repérée qu’en dehors de la période de reproduction dans la ville de Noumerat ou 51 individus étaient énumérés par les ornithologues en février 2022.

Selon le site spécialisé, cette découverte est « remarquable » dans le sens ou la présence des deux nids pourrait constituer « un début de colonisation des villes par cette espèce ».

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