Politique

Chakib Khelil plaide pour la création d’une nouvelle monnaie

Chakib Khelil a expliqué ce samedi 1er décembre à Tizi Ouzou les conditions nécessaires pour la réussite du changement dans la continuité et a plaidé pour la création d’une nouvelle monnaie.

” Dans la continuité, on peut avoir des changements. On peut avoir des changements structurels et avoir la continuité ” a-t-il répondu, ce samedi 1er décembre à une question sur ce qu’il pense de la continuité prônée par les partisans de Bouteflika.

” Vous connaissez bien le proverbe qui dit : plus ça change, plus c’est la même chose ” a-t-il ajouté au cours d’une conférence qu’il a animé à Tizi Ouzou, dans la discrétion et sous haute surveillance policière.

Toutefois, Chakib Khelil a prévenu : ” si on veut avoir la continuité qui dure, il faut qu’il y ait des changements structurels “. “Je ne vois pas comment continuer sans procéder aux changements préconisés dans le domaine des subventions, de l’investissement et du marché parallèle pour répondre aux besoins de la population en emplois et en amélioration de son pouvoir d’achat” a-t-il soutenu.

Développant les grands axes des réformes structurelles qu’il défend pour sortir de la dépendance des hydrocarbures, Chakib Khelil a expliqué qu’elles doivent toucher les subventions qui doivent, a-t-il dit, ” être orientées directement, et cash, vers les couches défavorisées “. Puis l’investissement en améliorant le climat des affaires pour le rendre attractif aux investissements étrangers, et en forçant les banques publiques à accompagner l’investissement et surtout orienter notre économie vers l’Afrique.

Pour lui, le troisième pilier de ces réformes est le captage de l’argent du marché parallèle qui doit être réintégré dans le circuit officiel à travers l’ouverture des bureaux de change pour les devises, et en créant une nouvelle monnaie nationale pour contraindre les détenteur d’argent de l’informel à le changer en le déposant dans les banques.

A une question si Chakib Khelil nourrit des ambitions présidentielles en présentant ces réformes qui s’apparentent à un programme économique d’un candidat, Chakib Khelil a répondu : ” ces réformes peuvent être portées par n’importe qui, qui a l’intérêt du pays en tête. Surtout par les jeunes “.

” Si suffisamment de jeunes sont convaincus de l’intérêt d’un tel programme c’est eux qui devraient le porter, sinon comment vous allez faire le changement, vous ne faites pas le changement avec les personnes qui ne sont pas du changement. Vous faites le changement avec ceux qui veulent le changement et qui veulent exécuter le changement ” a t-il répondu.

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