Le dinar algérien maintient sa tendance de raffermissent face aux principales monnaies étrangères, notamment l’euro.

La monnaie unique européenne est à moins de 140 dinars, tandis que le billet vert américain est légèrement au-dessus de ce seuil.

Selon le tableau des cours des principales monnaies sur le marché interbancaire des changes d’Alger, établi par la Banque d’Algérie, l’euro est échangé ce mardi 20 septembre à 139,98 dinars. Le dollar est lui à 140,28 dinars.

En fin de semaine dernière, l’euro était coté à 140, 41 dinars et le dollar à 140,55 dinars.

Ces taux n’ont jamais été enregistrés ces deux dernières années où la monnaie européenne a même dépassé la barre des 160 dinars pour un euro.

Son record absolu face à la monnaie algérienne remonte à janvier 2021, à 162,77 dinars pour un euro.

Cette appréciation du dinar face aux principales devises étrangères survient dans une conjoncture de hausse des prix des hydrocarbures, avec comme conséquence directe l’augmentation substantielle des réserves de change, ce qui constitue un facteur du raffermissement de la valeur de la monnaie nationale.

Les exportations des hydrocarbures devraient se situer à plus de 50 milliards de dollars à la fin de l’année en cours (54 milliards selon les prévisions du Fonds monétaire international), contre 34 milliards de dollars l’année dernière.

Cité par l’agence de presse officielle APS, l’économiste Mohamed Hamidouche a aussi mis en avant un facteur endogène, soit la politique de rationalisation des importations adoptée par le gouvernement, qui préserve les réserves de change, et l’encouragement des exportations hors hydrocarbures.

La hausse de la valeur du dinar devrait se poursuivre pendant le reste de l’année et durant l’année prochaine, a expliqué pour le même média l’économiste Mourad Kouachi.

La monnaie nationale s’est appréciée de 12,5 % ces derniers jours par rapport à la même période de 2021, indique-t-il.

Le spécialiste dit d’attendre à de nombreuses retombées, comme la stabilisation des prix, le ralentissement de l’inflation et la hausse du taux de croissance.