Moins de deux ans après sa nomination à la tête de l’ambassade d’Algérie à Paris en septembre 2020, Mohamed Antar Daoud cède son poste à un autre diplomate. Selon nos sources, le président Abdelmadjid Tebboune a nommé Saïd Moussa comme nouvel ambassadeur d’Algérie en France.
Le nouveau patron de la plus importante représentation diplomatique algérienne à l’étranger était en poste à Madrid depuis septembre 2021. Il a été rappelé le 19 mars dernier, au lendemain de l’annonce du gouvernement espagnol d’apporter son soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental occupé.
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Depuis, Said Moussa est resté à Alger et la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne s’est nettement aggravée. Le 8 juin, l’Algérie a décidé de suspendre le Traité d’amitié avec l’Espagne.
La nomination de Saïd Moussi à la tête de l’ambassade d’Algérie à Paris survient dans un contexte difficile pour les relations franco-algériennes qui connaissent un timide réchauffement après la grave crise de l’automne 2021.
Cette crise avait éclaté après les propos controversés du président français Emmanuel Macron sur le système politique algérien et l’existence de l’Algérie en tant que nation avant la colonisation française en 1830.
Avant ces déclarations, les relations franco-algériennes étaient déjà tendues. Paris a reproché à Alger son refus de rapatrier les Algériens qui faisaient l’objet d’une décision de quitter le territoire français et a décidé de réduire drastiquement le nombre de visas accordés aux ressortissants algériens.
Réchauffement timide
En réaction, l’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Paris et interdit aux avions militaires français de l’opération Barkhane au Sahel de survoler son territoire. Mohamed Antar Daoud a fini par regagner son poste début janvier 2022, et les présidents français et algérien ont eu des entretiens téléphoniques à deux reprises depuis la réélection de Macron pour un deuxième mandat présidentiel en avril dernier.
Ce réchauffement n’a pas toutefois permis aux relations entre les deux pays de reprendre normalement et les problèmes à l’origine de la crise de l’automne dernier comme la question de la mémoire, des visas et des immigrés algériens en situation irrégulière en France sont toujours posés.
Fin avril, le président Abdelmadjid Tebboune a invité Emmanuel Macron à effectuer une visite en Algérie, et ce dernier a répondu favorablement selon un communiqué de la présidence de la République algérienne publié jeudi 7 juillet. Mais aucune date n’a été fixée pour le moment. Le président français pourrait effectuer un déplacement éclair en Algérie, avant de revenir pour une visite d’Etat.