Leurs noms avaient circulé pour des postes plus importants au sein de l’armée. Le Premier, le général-major Said Bey, a même été annoncé comme probable remplaçant du général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, soit comme chef d’état-major ou comme vice-ministre de la Défense, voir les deux à la fois.

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À la surprise générale, il vient d’être mis à la retraite par le président Bouteflika. Said Bey a dirigé trois régions militaires, sans doute les plus importantes du pays : la deuxième, la cinquième et la première. Il avait été annoncé partant une première fois en 2013, mais la rumeur ne s’était pas confirmée. Il avait tenu bon à la tête de la deuxième région, malgré des relations difficiles avec Ahmed Gaid Salah.

Said Bey a traversé une période difficile durant les années 1990 du temps où il était chef de la première Région. Sa carrière avait touché le fond après les massacres collectifs qui ont été perpétrés dans la Mitidja et la proche périphérie d’Alger en 1997. Raïs, Bentalha, Beni Messous, Relizane… Said Bey avait fait objet de graves critiques.

Une période très difficile pour l’armée qui a contraint le général de corps d’armée Mohamed Lamari à opérer des remaniements. Saïd Bey sera muté à Bruxelles, où il exercera en tant qu’attaché militaire de l’Algérie auprès de l’OTAN avant de regagner l’Algérie pour diriger la cinquième Région. Un retour couronné de succès sur le plan de la lutte contre le terrorisme dans les maquis des Babors. Il sera ensuite nommé à la tête de la deuxième Région militaire. Mis à la retraite ce vendredi, il est remplacé par le général-major Meftah Souab.

Autre remaniement opéré aujourd’hui : le général-major Lahbib Chentouf, chef de la première Région militaire, a également été remercié. Il est remplacé par le général-major Ali Sidane, qui occupait jusque-là le poste de commandant de l’académie interarmes de Cherchell.

La dernière apparition publique du général-major Chentouf remonte au 1^er juillet. Il était aux côtés du chef d’état-major Ahmed Gaid Salah lors d’une cérémonie à l’Académie de Cherchell. À l’époque, la rumeur le donnait déjà partant. Ce n’était que partie remise.

Comme Said Bey, Lahbib Chentouf était connu pour son engagement dans la lutte antiterroriste. Au sein de l’armée, il a réputation d’un grand stratège. Récemment encore, la rumeur évoquait son nom pour remplacer le général-major Ahcene Tafer comme Commandant des forces terrestres de l’Armée nationale populaire (ANP).