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Chloroquine, masques… : les chiffres rassurants du ministre de l’Industrie pharmaceutique

Chloroquine, masques… : les chiffres rassurants du ministre de l’Industrie pharmaceutique

Le ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, rassure quant à la disponibilité d’hydroxychloroquine, médicament adopté par l’Algérie pour le traitement du coronavirus, et du matériel de prévention.

« Les instructions du président de la République sont extrêmement claires : tous les moyens de l’Algérie sont focalisés pour pouvoir répondre aux besoins de nos concitoyens. Aucune limite financière ou matérielle n’a été posée », a-t-il déclaré ce dimanche 29 mars sur les ondes de la radio Chaîne III.

« Pour l’hydroxychoroquine, nous somme l’un des premiers pays dans le monde à avoir mobilisé et même réquisitionné les stocks. Beaucoup de gens disent que ce sont des stocks périmés, mais ce n’est pas vrai. C’est un médicament qui est produit localement. Nous avions déjà 130 000 boîtes qui venaient d’être produites et libérées par le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutique et nous avons un programme d’importation de 190 000 boîtes. Cela nous permettra de traiter 320 000 malades, mais nous espérons que nous n’atteindrons pas ce stade », a indiqué M. Benbahmed.

Interrogé sur la possibilité de rencontrer des difficultés pour importer maintenant que la demande est très forte sur le produit, le ministre a rassuré que tout a été réglé et que « les livraisons devraient se faire demain ou après-demain ». Le ministre a précisé néanmoins que le médicament ne sera pas utilisé à titre préventif et ne sera donc prescrit que pour les cas positifs.

L’Algérie a adopté la chloroquine alors que beaucoup de pays sont hésitants. M. Benbahmed explique : « Il y a eu des hésitations de certains pays parce que c’est un vieux médicament pas cher, donc ce n’est pas le bon produit pour un certain nombre de lobbies qui auraient aimé que ce soit un nouveau médicament beaucoup plus cher. Mais entre-temps la recherche avance. D’ici fin 2020 nous aurons certainement un vaccin », dit-il.

L’Algérie n’a pas pris de risque, selon le ministre. « Le comité des experts puis le comité scientifique l’a validé, il y a une procédure qui a été mise en place pour sa délivrance, de là, nous étudierons et nous ferons attention avec tous les protocoles scientifiques pour savoir quels seront les résultats que nous aurons en Algérie. Nous sommes à l’affût de toutes les expériences ou nouveautés qui pourraient être utilisées contre le coronavirus », explique-il, reconnaissant que ce traitement pourrait être dépassé. « Mais ce qu’on veut, c’est ne pas hypothéquer les chances de nos malades. Aujourd’hui c’est la chloroquine qui parait être le traitement le plus adéquat, demain, s’il y a un autre produit, nous ferons de même »

Pour les produits et matériel de prévention, le ministre annonce que le problème a été réglé pour le gel hydro alcoolique. « Il y a une douzaine de producteurs, la matière première est existante, et une dizaine d’autres qui se sont mis à produire et même à le donner gratuitement. Toutes les unités sont en production », rassure-t-il. Le problème se pose pour les masques, « gaspillés » selon lui. Explication : « Pour les masques, nous avions quatre producteurs. Ce sont des masques anti projection, ils ne vous protègent pas, mais protègent les autres si vous êtes contaminé. Il est destiné au personnel soignant mais il y a eu une utilisation abusive. Malgré le stock dans les hôpitaux de 12 millions de masques, ils ont été utilisés abusivement, vendus, donnés aux familles. C’est du gaspillage, ils auraient pu être gardés pour les soignants et les malades. Pour ne pas être contaminé, il faut une combinaison, le masque, les lunettes. »

Néanmoins des efforts sont fournis pour multiplier la production et importer des quantités supplémentaires. « Nous attendons en entre 5 et 10 millions de masques en plus de la production locale qui fournit 150 000 masques par jour. L’industrie nationale se trouve relancée mais il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande et nous sommes obligés d’importer. Il y a quelques dons mais surtout des commandes très importantes à la Chine », révèle encore le ministre.

Enfin, pour les kits de test, M. Benbahmed a expliqué que « ce sont de nouvelles technologies, des appareillages adaptés, semaine après semaine. Il y a des tests nouveaux, on se met en relation avec les laboratoires pour en disposer. Il y a maintenant des tests qui se font en 15 minutes avec une goutte de sang, nous nous adaptons au fur et à mesure ».

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