Le président de Jil Jadid, Sofiane Djillali a estimé ce lundi que l’épidémie du choléra, dont les conséquences psychologiques sur la population ont été « dévastatrices », révèle la « carence » de l’administration du pays.
« Dans ce désastre sanitaire, ce n’est évidemment pas le système de santé qui est le seul à être incriminé. C’est toute notre organisation qui est en cause. Ce type d’épidémie révèle avant tout la carence de l’administration du pays. En effet, tous les secteurs sont ici en cause : hygiène publique qui n’est plus assumée par les autorités tant locales que nationales, l’éducation en général et l’éducation civique en particulier, la gestion de l’eau, de l’exploitation des sources hydriques, de la manipulation des produits phytosanitaires, des médicaments etc… », observe Sofiane Djillali sur son compte Facebook.
« Les maladies à symptômes aigus sont rapidement détectables et éventuellement maîtrisables. Toutefois, ces maladies nous informent de la profonde dégradation de la gouvernance dans sa globalité », estime-t-il.
L’un des animateurs du mouvement Mouwatana ne manque pas de critiquer sévèrement les dirigeants qui se « soignent à l’étranger », abandonnant le pays à l’insalubrité. « Pendant que nos dirigeants et leurs familles s’entretiennent à coup de millions de dollars dans les meilleurs hôpitaux à l’étranger et sur les fonds réunis péniblement par la sécurité sociale à partir des contributions des travailleurs, les Algériens sont tout simplement abandonnés à un environnement insalubre, où la saleté du quotidien se mêle à l’infamie des égouts à ciel ouvert et des cages d’escaliers devenues des nids d’infection », dénonce-t-il.
Djilali soutient que cette situation traduit un désordre généralisé, conséquence du système en place. « Ce n’est donc pas les quelques promesses aussi démagogiques que dépassées par les événements d’un ministre de la Santé plus que jamais coupé des réalités qui vont arranger les choses. Le Choléra, comme le cancer, le diabète ou l’hypertension, n’est que la manifestation du délabrement de l’État et du désordre généralisé installé dans le pays et qui sont en train de miner la santé physique et morale de l’Algérien et tout compte fait, la sécurité nationale. C’est le résultat logique du système bouteflikien », conclut le texte.
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