Le Conseil de l’Europe a appelé Chypre à s’attaquer au problème des brutalités policières notamment vis-à-vis des étrangers, dans un rapport publié jeudi.
“Les personnes détenues par la police –en particulier celles de nationalité étrangère– courent toujours le risque d’être maltraitées, notamment au moment de leur arrestation, de leur interrogatoire ou dans le contexte des détentions” pour séjour illégal, souligne le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT).
Ce Comité, un organe spécialisé du Conseil de l’Europe, “appelle à une action déterminée pour résoudre le problème des mauvais traitements”.
Les auteurs du rapport ont indiqué avoir reçu des allégations crédibles de mauvais traitements physiques ou psychologiques subis par des personnes détenues, y compris des jeunes, notamment dans les commissariats des villes de Limassol (sud) et Paphos (ouest).
“Parmi les mauvais traitements présumés, des gifles, des coups de poing et coups de pied dans la tête ou d’autres parties du corps, mais aussi des abus verbaux, des menaces et des intimidations”, relève le CPT.
Le Comité note aussi avoir enregistré des accusations de mauvais traitements à caractère raciste de la part d’immigrés placés en rétention dans cette île méditerranéenne.
“Des mesures doivent être prises pour que les garde-fous contre de mauvais traitements soient effectivement mis en place”, poursuivent les auteurs du rapport en appelant notamment à une amélioration des enquêtes sur les accusations d’abus.