Chaque soir, depuis le 21 mai et jusqu’au 16 juin 2018, des films récents sont projetés au théâtre de verdure Lâadi Flici (en contre bas de l’hôtel El Aurassi) à Alger, à l’initiative de la société de distribution MD Ciné. Ryad Ayadi, gérant, et son équipe, proposent, en projection DCP, deux films par soirée, à 22 h et à 00h, contre 600 dinars le ticket.
« Chaque jeudi, nous proposons aussi des films algériens. Nous avons déjà projeté « En attendant les hirondelles » de Karim Moussaoui. Ce jeudi 31 mai, nous allons projeter « Jusqu’à la fin des temps » de Yasmine Chouikh. Et le jeudi d’après, nous avons prévu « Certifié Halal » la comédie de Mahmoud Zemmouri. Nous voulons atteindre tous les publics », souligne Ryad Ayadi.
Selon lui, le Centre algérien pour le développement du cinéma (CADC) a apporté sa contribution pour que des films algériens soient au programme. « Le CADC est notre partenaire officiel ainsi que l’ONDA (Office national des droits d’auteurs) pour la lutte contre la piratage », a-t-il précisé.
« Les nuits du cinéma » est à son troisième édition, après le succès des deux précédentes éditions, en 2016 et en 2017. MD Ciné, qui existe depuis 1997, distribue des films en Algérie après avoir acquis les droits et obtenu le visa d’exploitation du ministère de la Culture.
Cette année, des blockbusters, entre action, fantastique, animation, space western, science-fiction, space opera et thrillers, sont au programme. Le premier film projeté est généralement destiné au jeune public comme « Pierre Lapin » de Will Gluck, « Ferdinand » de Carlos Saldanha, « Sherlock Gnomes » de John Stevenson (connu pour son film d’animation « Kung fu Panda ») et « Tad et le secret du roi Midas » de Enrique Gato et David Alonso.
« Rampage », « Avengers », « Black Panther » et les autres
Sortis depuis quelques jours ou quelques semaines en Europe et en Amérique du Nord, plusieurs longs métrages sont proposés aux « nuits du cinéma », à l’image de « Rampage, hors de contrôle » de Brad Peyton, « Taxi 5 » de Franck Gastambide, « Pacific Rim uprising» de Steven Deknight, « Black Panther » de Ryan Coogler (réalisateur notamment de « Creed, l’héritage de Rocky Balboa ») et « Avengers : infinity war » de Joe et Anthony Russo (Succès aux États-Unis après sa sortie fin avril).
Lundi 28 mai à 00 h, « Solo : A Star wars Story », le dernier né de la saga de Star Wars (guerre des étoiles) et dérivés, a été projeté en avant-première algérienne.
« Nous voulons que les Algériens regardent presque en même temps les films qui sortent à l’étranger. Le vendredi 1er juin, nous allons consacrer la soirée entièrement à la guerre des étoiles avec la projection de « Star Wars, the last Jedi » et « Solo : A Star Wars Story », a annoncé Ryad Ayadi.
Sorti en 2017, « Star Wars, the last Jedi » de Rian Johnson est le huitième épisode de « Star wars », devenu franchise en trois trilogies depuis sa création par Georges Lucas en 1977.
Les contrebandiers de la galaxie
La saga a été relancée de plus belle en 2015 avec « Star Wars : Le réveil de la force » de J.Jacob Abrahms (l’épisode 7). J.J Abrahms réalisera l’épisode 9 en 2019. « Solo : A Star Wars Story » de Ron Howard, en tête du box-office américain actuellement avec 83 millions de dollars de recettes, est un spin-off, un dérivé de la saga intergalactique de Star Wars.
L’histoire est centrée sur le personnage de Han Solo (Alden Ehrenreich), un jeune contrebandier, habituellement incarné par Harrisson Ford dans quatre précédents films de Star Wars. Han fuit Corellia, sa planète natale, rejoint les troupes de l’Empire, aide Chewbacca, un wookie, à se libérer avant de rejoindre des contrebandiers menés par Tobbias Beckett (Woody Harrelson). Il échoue à voler un chargement de produit énergétique sur un train sur la planète Vandor (la scène de l’attaque du train est considérée par les spécialistes comme la plus longue de l’histoire du cinéma).
Avec Beckett, Chewbacca et son amie Qi’ra (Emilia Clarke), Han part à la planète Kessel pour subtiliser le coaxium, un hyper fuel semblable en puissance à l’uranium, pour le compte de Dryden Vos, l’un des chefs de l’organisation Aube Ecarlate.
Contrôle des sources d’énergie
Le film, chargé d’effets visuels comme le veut le genre space western, raconte en filigrane la course, forcément humaine, pour le contrôle des sources d’énergie et dénude les jeux de domination à travers l’’Empire et ses soldats « au service de la paix ». Des soldats qui commettent des crimes odieux pour maintenir « l’ordre ».
L’une des scènes se déroule sur un désert sablonneux, soutenue par une musique aux senteurs orientales, comme pour évoquer ce qui se passe actuellement au Moyen-Orient comme luttes sanglantes et impitoyables autour des sources du pétrole, du gaz et de l’eau.
« Solo : A Star Wars Story » a été projeté, en hors compétition, au dernier festival de Cannes, début mai 2018. « Pour la dernière semaine de projection, qui va du 9 au 16 juin 2018, nous avons laissé le choix au public de faire la programmation à travers notre page Facebook « Sorties cinéma Algérie ». Les films choisis seront projetés durant cette période », a précisé Ryad Ayadi.