L’Algérie a demandé des explications à certains pays de l’Union européenne suite à leurs réactions à l’arrêt de la Cour de justice européenne (CJUE) qui a infligé un revers historique au Maroc sur la question du Sahara occidental, selon l’agence officielle APS.
Vendredi 4 octobre, la Cour de justice européenne a définitivement invalidé les accords commerciaux (pêche et agriculture) entre le Maroc et l’UE qui incluent les territoires du Sahara occidental occupé.
Selon l’APS qui cite une source bien informée, des ambassadeurs de pays européens, dont les noms n’ont pas été précisés, ont « été reçus au siège du ministère des Affaires étrangères, où il leur a été demandé de fournir des explications sur les déclarations émises par leurs pays » concernant l’arrêt de la CJUE contre le Maroc.
L’agence officielle ajoute que la plupart des ambassadeurs reçus au ministère des Affaires étrangères ont affirmé que les déclarations en question « ne signifient nullement leur opposition aux décisions adoptées par la Cour ou leur volonté de ne pas en tenir compte à l’avenir », comme tente de le faire croire le Maroc.
Arrêt de la CJUE : l’Algérie a demandé des explications à des pays de l’UE
Ils ont souligné que leurs pays sont des « États de droit qui respectent les décisions de la Cour de justice européenne », selon la même source.
« Parmi ces ambassadeurs, certains ont été surpris par le contenu de la déclaration publiée par la Commission européenne, une déclaration qui a dominé le “droit des contractants” sur les arrêts prononcés par la plus haute instance judiciaire européenne »,a ajouté l’APS qui ne cite pas le nom des pays dont les représentants en Algérie ont formulé des critiques à l’égard de l’exécutif européen.
L’agence APS a rappelé que la France et l’Espagne ont « publié des réactions favorables » au Maroc, après la publication de la décision de la CJUE. Ces deux pays ont changé de position sur le Sahara occidental pour s’aligner sur les thèses marocaines.
L’Espagne l’a fait en mars 2022 et la France a reconnu implicitement la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis le 30 juillet dernier, en considérant que le plan d’autonomie proposé par Rabat est la “seule base” pour le règlement du conflit au Sahara occidental.
Cette position a provoqué la colère de l’Algérie qui a retiré son ambassadeur à Paris.