La résidence d’Etat du Sahel (Club des Pins) passe sous la tutelle de la présidence de la République, selon un décret présidentiel publié au Journal officiel n°29.
« Le pouvoir de tutelle sur l’établissement public de la résidence d’Etat du Sahel est conféré au secrétaire général de la Présidence de la République qui l’exerce conformément aux dispositions prévues par la réglementation en vigueur », précise le texte.
Créée en 1997, la résidence d’Etat du Sahel était sous tutelle des services du chef du gouvernement, selon le décret exécutif n° 97-297 qui a été publié au Journal officiel n°51 du 6 août 1997.
Ce décret a été signé par l’ex-premier ministre Ahmed Ouyahia qui purge une lourde peine de prison après avoir été condamné pour des affaires liées à la corruption. La résidence d’Etat du Sahel est « chargée d’assurer dans les meilleures conditions, l’hébergement des personnalités de l’Etat, et de leur fournir les prestations induites par cet hébergement», selon le décret 97-297.
Cette résidence a été longtemps dirigée par Hamid Melzi. Ce dernier a été arrêté et incarcéré en mai 2019, moins de deux mois après la démission d’Abdelaziz Bouteflika début avril 2019. Bouteflika voulait briguer un 5e mandat présidentiel à la tête de l’Algérie, ce que les Algériens ont refusé.
Mais le 22 février 2019, des manifestations pacifiques d’une ampleur sans précédent ont commencé en Algérie pour réclamer son départ. Dans la foulée, le pouvoir a lancé de grandes enquêtes contre la corruption qui s’est généralisée sous le règne de Bouteflika (1999-2019).
Le 2 janvier dernier, la cour d’Alger a condamné, l’ex-directeur de la résidence d’Etat du Sahel, Hamid Melzi à trois ans et demi de prison ferme dans l’affaire dans laquelle il est poursuivi avec d’autres individus pour des chefs d’inculpation en lien avec la corruption.