À compter de ce lundi 9 septembre, les marchandises en provenance du nord de l’Europe à destination de quatre ports algériens, seront soumises à une taxe supplémentaire de la part de l’armateur CMA CGM, ce qui alourdiraient davantage la facture des surestaries de l’Algérie.
Cette décision intervient en raison de « la congestion » constatée dans ces ports, selon le troisième armateur mondial. Elle risque de rendre plus cher les importations.
L’annonce a été faite vendredi 6 septembre par le géant français du transport maritime de marchandises, CMA CGM, principal armateur de porte-conteneurs qui dessert les ports algériens.
Dans son communiqué, la compagnie CMA CGM a fait état d’une « congestion dans les ports algériens », à savoir, les ports d’Alger, de Béjaïa, de Skikda et d’Oran. Ainsi, elle informe ses clients de la mise en place d’une PCS (Port Congestion Surcharge), qui se traduit par une taxe supplémentaire d’un montant de 150 euros.
CMA CGM : une taxe de 150 euros sur les marchandises en provenance d’Europe vers l’Algérie
Cette taxe sera appliquée, à partir du lundi 9 septembre, jusqu’à nouvel ordre, sur l’ensemble des marchandises en provenance du nord de l’Europe vers les quatre ports algériens cités par la compagnie française de fret maritime.
Il est à noter que lorsqu’un navire se présente dans un port congestionné, il devra attendre parfois plusieurs jours, avant de pouvoir décharger sa cargaison. Ainsi, les compagnies appliquent des frais supplémentaires (Port Congestion Surcharge) afin de compenser cette perte de revenus.
Dans ce sens, et en raison « de la congestion actuelle dans les ports algériens, CMA CGM informe ses clients de la mise en place de la PCS (Port Congestion Surcharge) ». Et ce, à « compter du 9 septembre 2024 (date de chargement) jusqu’à la prochaine communication », indique la compagnie maritime française d’affrètement.
Dans le détail, l’armateur français précise que les marchandises concernées sont celles en provenance du « nord de l’Europe », à destination d’Algérie, à savoir les « ports d’Alger, Béjaïa, Skikda et Oran ».
Le coût de cette PCS (Port Congestion Surcharge) est fixé à « 150 euros par EVP », ce qui correspond à un conteneur de 20 pieds de long (environ 6,096 mètres), 8 pieds de large (2,438 m) et 9.5 pieds de haut (environ 2,7 m).
Le gouvernement « examine » les mesures assurant un traitement efficace des conteneurs
Il convient de rappeler que le gouvernement algérien avait examiné, mercredi dernier, soit deux jours avant la décision de CMA CGM, les différentes mesures prises pour assurer un traitement efficace des conteneurs au niveau des ports commerciaux du pays.
La question a été soulevée lors de la dernière réunion du gouvernement, tenue mercredi, sous la présidence du Premier ministre, Nadir Larbaoui. Elle intervient dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République Abdelmadjid Tebboune données dans ce sens lors du Conseil des ministres du 2 juin 2024.
Le chef de l’État avait en effet instruit à « réduire la pression sur les ports, assurer un traitement efficace des conteneurs et à réduire les impacts financiers résultant des longs délais d’attente des navires bloqués dans les ports ».
Le Gouvernement a donc « examiné les différentes mesures prises à cet égard, notamment en ce qui concerne la numérisation des procédures et le renforcement de la coordination entre les différents intervenants dans cette opération », lit-on dans le communiqué des services du Premier ministre.