Facebook va permettre aux éditeurs de presse de faire plus facilement payer les utilisateurs pour accéder aux articles, a annoncé jeudi le réseau social américain, rejoignant ainsi Google qui vient d’annoncer des mesures similaires.
“Dans les semaines qui viennent, nous allons tester des modèles d’abonnement” pour accéder aux articles de presse, “en partenariat avec un petit groupe d’éditeurs aux Etats-Unis et en Europe”, écrit le réseau social sur son blog officiel.
Concrètement, un utilisateur de Facebook cliquant sur un article verra apparaître un message signalant que le contenu est payant avant d’être dirigé vers le site de l’organe de presse pour s’abonner.
L’accès payant s’appliquera à partir d’un certain nombre d’articles consultés par l’internaute, ou bien au choix de l’éditeur, qui pourra décider de rendre payant l’accès à certains articles en particulier, explique Facebook, qui cite une série d’éditeurs “partenaires”, notamment l’allemand Bild, le britannique The Economist, le groupe américain Hearst (The Houston Chronicle et The San Francisco Chronicle), l’italien La Repubblica, le français Le Parisien ou encore l’américain The Washington Post.
Si l’utilisateur décide de s’abonner, “la transaction se fera sur le site internet de l’éditeur. Celui-ci percevra le paiement directement et gardera 100%” de la somme, détaille encore Facebook, qui ne donne pas de calendrier plus précis.
Cette fonctionnalité sera intégrée à l’outil de Facebook baptisé “Instant Articles”, qui permet aux éditeurs de médias de diffuser des articles qui se chargent plus vite que sur une page internet traditionnelle.
Tout cela sera disponible sur les appareils fonctionnant avec le système d’exploitation mobile Android (Google), ajoute le géant technologique, qui espère “l’étendre bientôt”.
Selon le site spécialisé Recode, Facebook ne parvient pas à s’entendre avec Apple pour mettre en place le système sur les appareils de la marque à la Pomme car cette dernière exige de prendre 30% sur les abonnements. Sollicité par l’AFP, Apple n’a pas donné suite pour commenter.
Google a annoncé début octobre une série de mesures similaires pour permettre aux groupes de presse d’attirer de nouveaux abonnés.
La presse traditionnelle fait face à des problèmes financiers, qu’elle impute en partie au fait que les articles sont trop souvent accessibles gratuitement sur internet, notamment via des moteurs de recherche ou sur les réseaux sociaux.
Elle perd aussi des revenus publicitaires, largement captés par internet, surtout par Google et Facebook.