Politique

Commémoration du printemps berbère : les déclarations de la classe politique

« Avril 80 est la confluence des luttes politiques contre la confiscation de la révolution algérienne et des combats pluriels pour les libertés, le progrès et fondamentalement pour la réhabilitation de l’identité, de la culture et de langue Tamazight frappées d’ostracisme », écrit le RCD dans une déclaration publiée ce dimanche à l’occasion de la commémoration du 20 avril 80 et du printemps noir.

Évoquant la situation actuelle, marquée par la pandémie du Covid19, le RCD estime que « notre pays court le risque que survienne une véritable catastrophe humaine sur plusieurs plans », « rend un hommage appuyé aux cadres et personnels opérationnels (médecins, infirmiers, techniciens, agents…) et “salue leur dévouement, au péril de leur vie”.

Il salue aussi “la mobilisation de milliers de bénévoles et des personnels de nombreux secteurs public et privé, du mouvement associatif ainsi que des élus locaux ». « Sans Février 2019, qui a réhabilité la solidarité et la fraternité, cet élan n’aurait pas été possible », juge le RCD.

Le parti dénonce en outre « la poursuite de la répression, à la faveur de la trêve unilatérale dans la mobilisation du Hirak », « condamne cette politique qui vise à semer la peur » et « réitère son appel à la raison et exige la libération de tous les prisonniers d’opinion ».

« Tamazight n’est pas encore rétablie dans ses droits »

Le FFS, aile Banameur, considère lui aussi dans une déclaration le printemps démocratique d’avril 1980 comme « une escale importante dans la lutte pour la démocratie, la consécration des pluralismes politique et linguistique et tout simplement dans la construction démocratique de notre pays ».

Il rappelle que c’est suite au soulèvement de la jeunesse de Kabylie en avril 2001 que la langue tamazight fut reconnue, pour la première fois de son histoire, comme langue nationale et la lutte incessante et la persévérance des militants dans la lutte politique et identitaire ont permis la reconnaissance du caractère officiel de la langue amazighe en 2016.

« Mais, relève-t-on dans la déclaration, le fossé est grand entre le discours et la pratique. Tamazight n’est pas enseigné dans toutes les écoles d’Algérie et son statut juridique n’encourage pas son développement en ce sens que son enseignement reste facultatif ».

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