Encore un coup de gueule du wali de Tiaret qui fera date. Ali Bouguerra est connu pour ses colères à chaque fois qu’il constate des manquements au civisme et à la réglementation lors de ses sorties d’inspection sur le terrain.
Cette fois, ce sont des commerçants informels qui stationnent à l’entrée de la gare routière de la ville de l’ouest algérien qui ont fait sortir de ses gonds le premier responsable de la wilaya de Tiaret.
À juste titre, le wali a fait remarquer que la gare routière est une sorte de vitrine pour la ville puisque c’est le premier endroit que découvrent les visiteurs qui y viennent par bus.
De ce fait, cet endroit doit être irréprochable. Les visiteurs de passage jugent à partir de cet endroit les habitants de Tiaret et ses responsables, « moi en premier », a dit le wali lors d’une visite sur le terrain samedi dernier, comme l’a rapporté la chaîne Youtube Tiaret News.
« C’est la débandade », a crié Ali Bouguerra à la face des responsables et élus locaux en constatant une multitude de camions et camionnettes stationnés anarchiquement devant la gare routière de transport de voyageurs.
Ce sont des commerçants informels chassés à plusieurs reprises par les autorités mais qui finissent toujours par revenir pour occuper les lieux. « C’est un défi à l’État », a déploré le wali. « Ils vendent des saletés, avec un stationnement hideux. C’est l’image que vous voulez donner de Tiaret ?», ajoute-t-il.
Commerce informel : le wali de Tiaret en colère
« On doit nettoyer et les gens doivent contribuer à l’image de la ville », a ordonné le wali, rappelant que Tiaret est un patrimoine, une histoire, une culture et qu’elle a été à un moment de l’histoire la capitale de l’Algérie.
« L’image que renvoie cet endroit n’honore pas les gens qui sont sur place et ne nous honore pas en tant que responsables », a déploré Ali Bouguerra, qui a laissé éclater sa colère : « Ces gens qui ne se respectent pas et qui ne respectent pas l’État, je n’ai aucun respect pour eux !».
« Il s’agit d’un des points noirs que nous allons prendre en charge. Nous ne serons injustes avec personne, mais ils doivent se respecter », a-t-il dit au président de l’APC.
Le constat établi par le wali de Tiaret est valable pour de nombreuses villes algériennes où le commerce informel a envahi des quartiers entiers et occupent les trottoirs.