Ali Aoun veut mettre fin à l’anarchie qui règne dans le domaine des compléments alimentaires en Algérie.
« Premièrement, il faut qu’on arrête l’arrivée de partout des compléments alimentaires », a-t-il dit dimanche au cours d’une visite de travail, en indiquant que l’Algérie importe chaque année plus de 500 millions d’euros de compléments alimentaires. « Où allons-nous comme ça ? », s’est interrogé Ali Aoun, en soulignant que « tout le monde s’est engouffré » dans ce marché « parce qu’il n’y a pas de contrôle ».
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Mais la situation doit évoluer. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique a déjà pris la décision d’interdire la publicité des compléments alimentaires à la télévision.
« Si vous l’avez remarqué déjà, il n’y a plus de la publicité à la télévision. Depuis un mois, il n’y a plus de publicité sur les compléments alimentaires à la télévision parce que c’est une catastrophe », a-t-il révélé.
« Une réglementation stricte »
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique ne compte pas en rester là. Il veut réglementer cette activité qui a pris de l’ampleur ces dernières années. « Un décret est en préparation entre trois ministères pour réglementer ces produits (…) Ca va être une réglementation très stricte », a prévu Ali Aoun.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique a dit clairement qu’il veut la reproduction du scénario « Rahmat rabi (RHB) », ce complémentaire alimentaire qui a défrayé la chronique en Algérie en 2016. Développé par Toufik Zaibat, ce complément alimentaire avait été présenté comme un remède miracle contre le diabète.
Le produit avait bénéficié d’une vaste campagne médiatique de la part d’une télévision privée. Des diabétiques se sont ruées sur les pharmacies pour acheter ce produit et certains l’ont payé de leur vie.
Le produit a été ensuite interdit par les autorités, mais cela n’a pas empêché le marché des compléments alimentaires de se développer et de devenir juteux, à l’abri de tout contrôle.