TRIBUNE. Nous avons appris, de source sûre, que les autorités marocaines, en connivence avec les plus hauts responsables du Parti socialiste espagnol (PSOE) dont le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, préparent activement la tenue, le 22 septembre à Las Palmas, d’une conférence de la prétendue « opposition » au Front du Polisario.
Organisée sous la férule du groupuscule « sahraouis pour la paix », une créature des services de renseignements marocains, cette pseudo conférence vise le double objectif de contester le statut du Polisario en tant que seul représentant légitime du peuple sahraoui et de promouvoir la thèse marocaine de l’autonomie.
Le plus grave dans cette affaire est la collusion scandaleuse du gouvernement espagnol et du parti au pouvoir en Espagne (PSOE) qui vont financer l’organisation de cette « conférence » et dont les consulats espagnols ont été chargés d’octroyer, en coordination avec les services marocains, plus de 300 visas à de faux sahraouis prétendument originaires des territoires occupés du Sahara Occidental.
L’objectif recherché par le gouvernement espagnol est de « démontrer » que la décision de Pedro Sanchez – qui fait face à une fronde généralisée- soutenant la thèse de l’autonomie (comme étant la base la plus sérieuse, réaliste et crédible) est, bel et bien, partagée par les Sahraouis.
En définitive , le gouvernement de Sanchez avait déjà perdu son âme avec ce reniement du 18 mars 2022, mais avec cette complicité honteuse avec la puissance occupante marocaine dans le montage d’une véritable escroquerie politico-diplomatique, il s’enfonce dans l’indignité la plus abjecte qui ne fera que miner davantage et durablement les relations avec l’Algérie et le Front Polisario.
Nul doute que cette supercherie sera dénoncée par de nombreux partis politiques et associations espagnols et que de nombreuses voix s’élèveront le 22 septembre pour démontrer à Sanchez et à son quarteron d’acolytes du PSOE que le leadership de ce parti s’est définitivement compromis en reniant sa position historique, politique et morale que lui impose son statut, toujours en vigueur, de puissance administrante d’un territoire non autonome dont le processus de décolonisation a été contrarié.
Le parachèvement de ce processus est incontournable et il se fera à travers la tenue d’un référendum d’autodétermination, à choix multiples, sincère et sans entraves administratives ou militaires, conformément à la légalité internationale.
*Politologue
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