La condamnation du journaliste Khaled Drareni à trois ans de prison ferme lundi continue de susciter des réactions en Algérie. Mardi soir, les forces du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD), qui compte de nombreux partis politiques dont le RCD, le FFS et le PT, ont exprimé leur « consternation ».
Khaled Drareni a été condamné pour « attroupement contre l’État et atteinte à l’unité nationale » alors qu’ « il ne faisait que couvrir les manifestations populaires de la révolution citoyenne au mois de mars dernier », dénoncent les forces du PAD dans un communiqué.
Elles remarquent que « ses propres coaccusés et codétenus pour les mêmes griefs avaient été libérés dès juillet dernier après une condamnation à 4 mois de prison ferme et 20 mois avec sursis, ce qui met gravement en cause le principe d’égalité devant la loi. » Le communiqué fait allusion à Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, qui ont été condamnés dans la même affaire, et par le même tribunal à deux ans de prison dont quatre mois fermes.
Pour les forces du PAD, le verdict « infligé au journaliste Khaled Drareni est lourd de sens quant à l’absence de volonté du pouvoir de s’incliner devant la volonté de changement démocratique exprimé par des millions d’Algériennes et d’Algériens durant treize mois et dont le respect des libertés est un fondement essentiel de la démocratie. »
Enfin, les forces du PAD estiment que « Khaled Drareni et tous les détenus politiques et d’opinion, doivent être rendus immédiatement à leurs familles et à leur peuple dans la pleine réhabilitation juridique, sociale, morale et matérielle qui leur est dû. »