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Condamnation de Khaled Drareni : les réactions

La cour d’Alger a condamné ce mardi en appel Khaled Drareni, à deux ans de prison ferme. En première instance, le journaliste avait été condamné à trois ans de prison ferme. Cette condamnation suscite des réactions des avocats et des partis politiques.

Me Abdelghani Badi membre du collectif de défense du journaliste : « Nous sommes tous en danger. Lorsque nous voyons de telles décisions, nous ne pouvons établir les libertés fondamentales du citoyen. Nous ne pouvons pas garantir la liberté de la presse. Aujourd’hui, nous sommes tous en danger. La presse est en danger, la profession d’avocat est en danger, les libertés sont en danger, les Algériens sont en danger » a-t-il déclaré à la presse.

Me Zoubida Assoul, membre du collectif de défense à TSA : « En tant que collectif de défense, nous sommes tous sous le choc. On est consternés par cette décision (…) En tant qu’avocats et même si on doit respecter les décisions judiciaires, on se rend compte que la justice est instrumentalisée (…) ».

Pour Me Assoul, « la liberté d’expression et la liberté de la presse et les libertés fondamentales des citoyens algériens sont en danger(…). Aujourd’hui, les citoyens doivent comprendre que la liberté de la presse et les libertés en général n’est pas seulement l’affaire de Drareni mais de toute la société. Celle-ci doit se mobiliser contre ces pratiques ».

Mohcine Belabbas, président du RCD sur Facebook : « Le verdict rendu par la cour d’Alger dans les affaires de Khaled Drareni, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche confirme la régression générale des libertés et la criminalisation de l’exercice de la citoyenneté consacré par la constitution en vigueur. La condamnation de Khaled Drareni à deux années fermes restera gravée dans les mémoires et l’Histoire comme l’une des pires instrumentalisations de la justice dans la gestion des conflits politiques et contre le comportement citoyen. Khaled Drareni est coupable d’avoir eu une attitude active et responsable dans l’intérêt du métier de journaliste et dans l’intérêt du pays ».

Parti des travailleurs (PT) sur Facebook : « (…) rien ne peut justifier la condamnation à une peine de prison ferme d’un journaliste pour ses activités professionnelles. Il exprime sa solidarité inconditionnelle avec le journaliste Khaled Drareni et réitère l’exigence démocratique de sa libération et celle de tous les détenus politiques et d’opinion. »

Christophe Deloire, SG de Reporters sans frontières (RSF) sur Twitter : « Nous sommes scandalisés par l’entêtement aveugle des juges algériens qui viennent de condamner (Drareni) à 2 ans de prison (en appel). Son maintien en détention est la preuve d’un enfermement du régime dans une logique de répression absurde, injuste et violente. »

Rassemblement action jeunesse (RAJ) : « Le RAJ, scandalisé par ce verdict injuste, condamne la poursuite de l’acharnement contre Khaled Drareni et tous les activistes et militants. Interpelle le pouvoir sur les atteintes répétées aux libertés individuelles et collectives des Algériens.es et exige la libération de Khaled Drareni et de tous les détenus d’opinion injustement incarcérés. Exprime sa solidarité et son soutien indéfectible à tous les détenus ».

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