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Condamnation de Youcef Atal en France : « Et Meyer Habib ? », s’interroge Jil Jadid

 Le footballeur international algérien de l’OGC Nice, Youcef Atal, a été condamné le 3 janvier à 8 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende pour « provocation à la haine ».

Jil Jadid, parti politique algérien, a dénoncé dans un communiqué publié samedi le « deux poids, deux mesures » de la justice française qui ne montre pas la même fermeté face à des propos graves tenus et réitérés par certaines personnalités. Le parti cite le député franco-israélien du parti Les Républicains (droite française) Meyer Habib qui est l’un des grands défenseurs du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu en France, le chanteur Enrico Macias et le maire de Nice Christian Estrosi.

Au tout début de la guerre à Gaza, Youcef Atal avait partagé sur son compte Instagram une vidéo de 35 secondes dans laquelle le prédicateur palestinien Mahmoud Al Hasnat priait Dieu d’envoyer « un jour noir sur les juifs ». Bien qu’il ait supprimé le message et présenté des excuses, le joueur algérien a été suspendu sept matchs par la ligue française et jusqu’à nouvel ordre par son club. Il a été aussi jugé et condamné par le tribunal correctionnel de Nice.

Atal, Meyer Habib : Jil Jadid dénonce deux poids, deux mesures en France

Jil Jadid relève que des cas avérés d’ « incitation à la haine » et au « meurtre » sont demeurés impunis en France.

Le député franco-israélien Meyer Habib, par exemple, « semble profiter d’une immunité malgré ses gravissimes propos assumés et répétés », souligne Jil Jadid.

Des propos qui  relèvent de « l’apologie de crimes de guerre et de génocide que le gouvernement israélien commet à l’encontre des Palestiniens », écrit le parti de Djilali Soufiane  qui se demande « pourquoi la justice française ne se saisit pas de ce genre de propos » et de ceux du chanteur Enrico Macias  qui a appelé à « dégommer physiquement » des élus et des responsables politiques français.

Le maire de Nice Christian Estrosi a aussi affirmé « de manière aussi odieuse » que les mamans palestiniennes feignent de  pleurer leurs enfants « avec des bébés en plastique », mais il n’est pas inquiété, ajoute Jil Jadid.

Jil Jadid ne s’arrête pas à ces interrogations et interpelle la justice française sur son inaction alors que des informations indiquent que 4.000 franco-israéliens combattent à Gaza avec l’armée israélienne, sur fond d’alertes sur des « crimes de guerre et de génocide » commis par cette mêle armée. « A l’évidence, écrit le parti Jil Jadid, nous sommes face à une perte de repères humanistes aggravée par une forme d’institutionnalisation du deux poids deux mesures. »

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