Politique

Conditions de détention de l’élue Samira Messouci : le ministère de la Justice répond aux accusations du CNLD

Le ministère de la Justice a répondu, ce samedi 31 août, aux accusations du Comité national pour la libération des détenus (CNLD) concernant les conditions de détention de Samira Messouci, élue à l’APW de Tizi Ouzou, actuellement à la prison d’El Harrach pour avoir brandi le drapeau amazigh. Selon le CNLD, la jeune élue s’est vue imposer le port du hijab pour recevoir des soins en détention.

« L’acharnement de l’administration pénitentiaire va jusqu’à lui interdire le port de la robe kabyle et le foulard ‘’amendil’’ qui va avec, qu’elle avait choisi elle-même devant la condition insistante de cette administration de vouloir lui imposer de porter le hijab le jour de son jugement au tribunal de Sidi M’hammed, portant ainsi atteinte, une fois de plus, à sa conviction et liberté de choix », s’est également indigné le CNLD.

« Le ministère de la Justice, après avoir mené les investigations nécessaires, dément que de tels faits se soient produits de la manière dont ils ont été décrits dans les médias. Il s’agit de faits qui ont été exposés après avoir été sortis de leur contexte et amplifiés pour atteindre d’autres objectifs que ceux mis en avant », écrit le ministère dans un communiqué adressé à la presse.

Le ministère affirme que « le port de la tenue traditionnelle et le non-port du hidjab font partie des libertés individuelles garanties pour tous et aucun centre de détention ne peut imposer d’autres règles ».

« Tout ce qui a été demandé à madame Samira Messouci c’est de se couvrir la tête durant le passage devant l’aile réservée aux hommes lors de son transfert au tribunal. Concernant les soins, ils sont dispensés par une femme médecin dans l’aile réservée aux détenues. Ces dernières n’ont pas besoin de se déplacer pour recevoir les soins hormis pour les examens radiologiques qui nécessitent un passage à proximité de l’aile réservée aux détenus », détaille le ministère.

Le ministère dément également une détérioration de l’état de santé de Samira Messouci. Il affirme, enfin, qu’elle est traitée comme tous les autres détenus.

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