Après cinq ans d’arrêt, l’Algérie a décidé de rouvrir son marché à la fabrication des smartphones. La décision a été actée en avril dernier en Conseil des ministres.
Pour relancer cette industrie qui a subi un coup d’arrêt en 2019, un nouveau cahier des charges devrait être mis en place pour fixer de nouvelles conditions aux investisseurs.
Le document devrait fixer les critères pour bénéficier des avantages fiscaux à l’importation des pièces nécessaires à la fabrication des smartphones et les taux d’intégration à respecter pour éviter la répétition des erreurs de la première tentative sans succès de créer cette industrie.
Industrie des smartphones en Algérie : Condor se prépare
L’objectif du gouvernement est de mettre en place une véritable industrie de production des smartphones pour un marché local estimé à cinq millions d’unités par an, mais aussi à l’exportation, notamment vers les autres pays d’Afrique.
Parmi les groupes algériens qui se préparent pour la réouverture du marché, figure le géant de l’électroménager Condor qui a des projets dans la téléphonie mobile.
« Nous nous préparons pour la reprise de la production des smartphones. Nous avons deux projets. Le premier consiste à produire les écrans des téléphones mobiles avec la technologie LCM et le second les cartes électroniques. Nous allons faire les deux produits dès le début », explique à TSA Abderrahmane Benhamadi, le président du conglomérat privé algérien.
Pour rouvrir le marché de la téléphonie mobile aux industriels algériens et leur permettre d’acquérir des composants à des tarifs avantageux, le gouvernement prépare un nouveau cahier des charges.
Parmi les exigences qui pourraient figurer dans le document, la production en Algérie des écrans ou des cartes électroniques, pour obtenir le statut de fabricant.
« Au bout de deux ans, le fabricant de smartphones doit produire ces deux composants en Algérie. Condor va les produire dès le début », souligne M. Benhamadi.
Des téléphones low-cost
En 2019, l’Algérie a mis fin au régime préférentiel d’importations des composants des smartphones, ce qui a provoqué l’arrêt des unités de montage des téléphones mobiles qui avaient poussé comme des champignons dans le pays.
En avril dernier, les autorités ont décidé de relancer l’industrie des smartphones en Algérie.
« Nous allons proposer des smartphones à partir de 13.000 dinars », promet le patron de Condor qui dévoile des négociations avec les fabricants chinois Realme et Inflinix qui veulent investir dans la fabrication des téléphones mobiles en Algérie.
L’objectif de Condor est de produire des téléphones mobiles à bas prix pour le marché algérien, et pour exporter vers les pays voisins comme la Tunisie, la Libye ou la Mauritanie, où il a déjà acquis des positions dans l’électroménager.
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