Politique

Conférence de Paris sur la Libye : l’Algérie condamne l’ingérence étrangère

Une conférence sur la Libye s’est tenue ce vendredi 12 novembre à Paris, en présence du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.

Invité par son homologue français Emmanuel Macron à prendre part à cette réunion, le président Abdelmadjid Tebboune a décliné en raison des tensions entre Alger et Paris.

Le chef de l’Etat a chargé Ramtane Lamamra de représenter l’Algérie, qui est un acteur clé dans le processus politique en cours pour la tenue de la première élection présidentielle en Libye, le 24 décembre. Cette élection devrait permettre à ce pays de sortir progressivement de la crise qui le secoue depuis dix ans.

A Paris, Ramtane Lamamra a condamné fermement la poursuite des ingérences étrangères sous toutes ses formes dans les affaires intérieures libyennes, et réclamé le retrait des forces étrangères et des mercenaires de Libye.

Alger réclame le retrait des mercenaires et des forces étrangères

Il a dénoncé l’implication de parties étrangères dans la violation de l’embargo sur les armes vers ce pays, en dépit de leur engagement à respecter les résultats de la conférence de Berlin ainsi que les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU y afférentes.

« L’Algérie renouvelle son appel à toutes les parties étrangères de respecter la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de décision de la Libye », a dit Lamamra, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« Une solution permanente, globale et définitive à la crise libyenne, comme l’a souligné à plusieurs reprises le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne passera que par un processus (…) dans lequel les frères libyens assument un rôle de premier plan », a-t-il ajouté.

L’Algérie insiste sur le « respect » du rendez-vous des élections générales prévues dans ce pays au mois de décembre, et souligné l’importance de relever les défis liés à l’unification des institutions militaires et financières en Libye, a ajouté Ramtane Lamamra.

L’Algérie se dit disponible à « contribuer au succès de la réconciliation nationale libyenne, en coopération avec l’Union africaine ».

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