Une conférence internationale sur la Libye se tient ce vendredi 12 novembre à Paris, à un mois et demi de l’élection présidentielle prévue le 24 décembre dans ce pays maghrébin déchiré par un conflit interne depuis dix ans.
Survenant dans un contexte de fortes tensions avec la France, certains se sont demandé avec quel niveau de représentation l’Algérie prendra part à cette rencontre.
Interrogé ce mardi 9 novembre à l’occasion d’un briefing de presse consacré à l’événement, le conseiller Afrique et Moyen-Orient du président français a donné un début de réponse. Le président algérien est invité par son homologue français qui « souhaite » sa participation à la conférence.
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« Le président Tebboune a bien entendu été invité par le président de la République à participer à la Conférence internationale pour la Libye organisée à Paris le 12 novembre prochain », a-t-il indiqué.
« L’Algérie est un acteur majeur dans la région et le Président de la République souhaite la participation du Président Tebboune à cette conférence », a ajouté le conseiller.
L’Algérie n’a pas encore communiqué officiellement sur sa participation, mais en tant que grand pays de la région et voisin direct de la Libye, elle ne pouvait pas être ignorée dans un tel événement décisif, puisque son objet est la préparation de l’élection présidentielle qui pourrait permettre de mettre fin à la crise libyenne.
En janvier 2020, l’Algérie a pris part à la conférence de Berlin sur la Libye. Elle y a été représentée par Abdelmadjid Tebboune. « Rien ne se fera en Libye sans l’Algérie », a déclaré en mai 2020 le président Abdelmadjid Tebboune.
Le 21 octobre, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra était à Tripoli pour une conférence sous le thème « Initiative pour la stabilité en Libye ». Son homologue français Jean-Yves le Drian était présent aussi.
« Le plus grand respect pour la nation algérienne »
Sur un autre registre, le conseiller du président Macron s’est exprimé sur la crise actuelle entre l’Algérie et la France. Il est revenu sur les propos tenus le 30 septembre par M. Macron, indiquant que celui-ci « regrette les polémiques et malentendus » engendrés par ses déclarations.
« Comme vous le savez, depuis quatre ans, le Président de la République mène un profond travail mémoriel sur la colonisation et la guerre d’Algérie. C’est dans ce cadre que le Président a rencontré il y a quelques semaines un groupe de jeunes issus de différents groupes de mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie et travaillant sur les recommandations de l’historien Benjamin Stora. À cette occasion, le Président s’est expliqué sur sa politique mémorielle, il a aussi fait part de questionnements. Il regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés », a-t-il expliqué.
Le président Macron a « le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie », et il est « fortement attaché au développement des relations entre nos deux pays sur le plan bilatéral au bénéfice des populations algérienne et française mais également pour répondre aux grands défis régionaux », a assuré son conseiller.