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Conflit au Sahara occidental : l’Algérie a discuté avec la Russie

Conflit au Sahara occidental : l’Algérie a discuté avec la Russie

Oublié pendant des décennies, le conflit au Sahara occidental est sorti de l’ombre après l’attaque marocaine contre des manifestants sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat le 13 novembre dernier.

Un mois après, le 10 décembre, « l’accord entre colons » conclu sous l’égide du président américain sortant Donald Trump entre le Maroc et Israël a donné à ce conflit une nouvelle dimension internationale, tout en rendant complexe une solution politique conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

L’Algérie, qui soutient la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination, avait dénoncé la décision de Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occupé.

« Le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international et de la doctrine bien établie des Nations unies et de l’Union africaine en la matière », avait réagi le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le MAE rappelé le « droit inaliénable » du peuple sahraoui à « l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux dispositions de la résolution 1514 (XV) portant octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, dont la communauté internationale célèbre, cette année, le 60ème anniversaire ».

L’Algérie ne s’est pas contentée de réaffirmer sa position et son soutien à la cause sahraouie, elle a entamé des démarches diplomatiques pour l’accélération du processus onusien de règlement de ce conflit, qui dure depuis des décennies.

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Mercredi, le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, a eu des discussions avec le représentant spécial du président russe Vladimir Poutine pour le Proche-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov, indique un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, repris par le média russe Sputnik, ce vendredi 25 décembre.

Boukadoum et Bogdanov ont évoqué, à la « demande de la partie algérienne », précise Sputnik, « la question de la mise en œuvre des résolutions pertinentes » du Conseil de sécurité de l’ONU concernant le règlement du conflit au Sahara occidental.

La Russie a qualifié la décision des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, d’ « unilatérale qui dépasse absolument le cadre du droit international et des résolutions du conseil de sécurité de l’ONU que les États-Unis ont eux-mêmes appuyées ».

Outre les conséquences de la persistance du conflit au Sahara occidental sur sa sécurité et celle du Maghreb, l’Algérie s’inquiète aussi de l’arrivée à ses frontières d’Israël, après la décision de Rabat de normaliser ses relations avec Tel-Aviv.

« L’Algérie est visée (…) Quand on dit aux citoyens qu’il y a des opérations à l’étranger visant la stabilité du pays, voici les preuves, quand on voit que nous sommes entourés de dangers et de guerres. Il y a une volonté de ramener l’entité israélienne et sioniste à nos frontières », avait déclaré le Premier ministre Abdelaziz Djerad, samedi 12 décembre.

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