Société

Conflit social à Tosyali Oran : la gendarmerie ouvre une enquête

La Gendarmerie nationale mène actuellement une enquête sur le complexe sidérurgique algéro-turc Tosyali, basé à Béthioua, à 40 km à l’Est
d’Oran.

Des gendarmes se sont rendus, ce dimanche, sur ce site industriel pour enquêter sur la gestion de ce méga-complexe dont les salariés accusent la direction de « mauvaise gestion ».

Le Complexe est fortement perturbé par une grève des travailleurs depuis plusieurs semaines. Le site risque de fermer. Le personnel turc a été évacué, jeudi dernier, de crainte que ce mouvement social ne dégénère, suite à des incidents provoqués par des manifestants. Depuis cinq jours, la production a fortement chuté. Les fours sont quasiment à l’arrêt.

Depuis le 27 mars dernier, un mouvement de grève, initié par des travailleurs du complexe, avec des sit-in qui se tiennent quotidiennement à l’intérieur de cette immense usine qui s’est agrandie depuis sa mise en production en 2013.

Un ouvrier a failli récemment suicider pour protester contre la réduction de la durée de son contrat de travail (CDD). Des mouvements sociaux ont déjà paralysé ce site entre 2013 et 2014.

Les protestataires réclament « la revalorisation des salaires et des primes, l’intégration à titre permanent des salariés recrutés par le biais de contrats de type CDD (durée déterminée) après avoir travaillé pendant des années, et la cessation des licenciements abusifs ».

Les travailleurs algériens dénoncent « des disparités salariales entre les locaux et les étrangers ». La majorité des effectifs sont de
nationalité algérienne, mais le complexe emploie également des ressortissants étrangers dont notamment des Turcs.

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