A l’occasion de sa visite d’Etat de trois jours en Turquie (du 15 au 17 mai), le président de la République Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé, avec des mots directs et très clairs, la neutralité de l’Algérie vis-à-vis de ce qui se passe dans le monde.
Lors d’une rencontre avec des représentants de la communauté algérienne établie en Turquie, le chef de l’État a réitéré avec force le principe de non-alignement qui fonde la politique étrangère de l’Algérie avant même qu’elle n’accède à l’indépendance.
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« La Russie et les Etats-Unis sont nos amis »
« Notre politique c’est le non-alignement et nous n’allons pas y renoncer », a tranché le président Abdelmadjid Tebboune.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, et malgré les relations historiques qui la lient avec la Russie, l’Algérie a su rester à équidistance des belligérants. Fin mars, elle a reçu la visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken, suivie le 10 mai de celle du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
« La Russie et les États-Unis sont nos amis, tous les autres sont nos amis, sauf celui avec lequel nous avons un problème à cause de la Palestine. Celui qui veut nous juger, qu’il le fasse », a indiqué Abdelmadjid Tebboune.
« Nous essayons du mieux que nous pouvons de redynamiser le mouvement des Non-alignés. Nous voyons où le monde se dirige. Quel que soit le nombre de pôles, nous sommes à équidistance de tous », a-t-il insisté, avant de conclure : « Nos intérêts commerciaux marchent avec tout le monde, mais pour ce qui est des intérêts politiques et de la stabilité, nous regardons avant toute chose nos intérêts, les intérêts du peuple algérien. »
Le 11 mai, le général de corps d’armée Said Chanegriha, chef d’état-major de l’ANP avait aussi réaffirmé la neutralité de l’Algérie vis-à-vis des conflits internationaux, alors qu’il recevait un haut responsable de l’Otan. « Sur le plan international, l’Algérie continue d’adopter une politique de neutralité », a-t-il dit, en ajoutant que notre pays « veille à s’exclure des tensions qui opposent les différentes parties » dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine et les sanctions économiques occidentales contre la Russie.
