Le septième congrès du MSP s’est ouvert, dans l’après-midi de ce jeudi 10 mai, à la coupole du stade du 5-Juillet à Alger en présence de nombreuses personnalités politiques de l’opposition dont Ali Benflis, Ahmed Benbitour, Abdellah Djaballah, Mohamed Douibi et Abdelaziz Rahabi.
Le président du MPA Amara Benyounes était également présent à l’ouverture des travaux, a-t-on constaté sur place.
Après l’intervention de deux cadres du MSP, Abderrezak Makri, président sortant, est monté sur scène pour prendre la parole sous les applaudissements et des « nous sommes avec toi » qui fusent dans la salle.
Dans un long discours, Abderrezak Makri a cité les réalisations du MSP durant son mandat, notamment les différentes initiatives lancées pour faire face à la crise que traverse le pays notamment avec les autres partis et personnalités de l’opposition, et la fusion avec le Front du changement (FC) d’Abdelmadjid Menasra.
« Toutes les réalisations concrétisées au cours du mandat dont celles qui figurent dans le rapport (…) constituent un effort collectif de tout militant des militants du mouvement », a-t-il estimé.
Le président sortant du MSP s’est ensuite attaqué à ses adversaires et notamment à Bouguerra Soltani présent dans la coupole, sans le citer.
« Malheur à l’homme politique qui passe son temps à se moquer en son for intérieur des militants et des citoyens », a-t-il lâché. Et d’ajouter : « Le problème de la politique est qu’elle est monopolisée par les opportunistes et abandonnée par les réformateurs ».
Pour lui, le MSP a décidé de prendre un autre chemin. « Le Mouvement pour la société et la paix a décidé d’être un wakf pour le pays, pour l’Algérie, pour le pays des chouhadas (…). Il n’a pas d’autres objectifs que l’intérêt de la patrie. Et il n’y aura pas de pensée, de planification, de construction, d’édification, de changement, de travail, de propos, de déclaration, de communiqué, de réunion, de meeting, de proximité, d’élection, d’union, de participation, de ministère ou d’assemblée sauf pour la patrie. Que vive la patrie, vive l’Algérie », a-t-il insisté.
Le président sortant du MSP a rappelé que seul le « consensus » peut régler la crise que traverse le pays. Selon lui, cette revendication n’a rien à voir avec des « désirs personnels » ou « partisans » afin de prendre des ministères et de décrocher des postes.
« Si c’était la vérité, on aurait accepté de rentrer au gouvernement après les élections législatives comme cela nous a été proposé. L’objectif à travers le consensus national est de protéger un gouvernement national qui aura une mission difficile », a-t-il assuré.
Plaidant pour un consensus national, Makri appelle les militants et les congressistes à « poursuivre la lutte politique » pour le concrétiser. Pour le président sortant, c’est la voie qui mènera son parti vers la victoire aux législatives de 2022.
« Si vous faites cela, vous allez avoir un résultat lors des élections qui vous permettra d’être au premier rang lors des élections législatives de 2022. Les conditions seront réunies afin que vous soyez au pouvoir dans le cadre d’un partenariat (…) et pas juste pour le décor », a-t-il dit.