La marche du mouvement Mouwatana, prévue ce samedi 8 septembre, à Constantine, a été empêchée par les services de sécurité, a-t-on constaté sur place.
Devant l’hôtel Ibis, dans le centre-ville, un important dispositif de sécurité a été déployé. Des camions de l’entreprise de nettoyage des ordures ont été également déployés pour occuper l’espace mitoyen de l’hôtel.
Près du stade Abdelmalek Ramdane, près de la wilaya, d’où la marche devait s’ébranler, des policiers et des engins ont été déployés aussi, pour empêcher la foule de se constituer. L’appel des organisateurs n’a pas reçu d’écho de la part des Constantinois.
A l’hôtel Ibis, Zoubida Assoul et Sofiane Djilali, ont tenté de contourner le dispositif de sécurité, mais les policiers ont aussitôt réussi à les contenir. Les négociations entre les deux parties n’ont rien donné et la marche a été empêchée.
Sur place, Zoubida Assoul, porte-parole du Mouvement Mouwatana, a fait des déclarations à la presse. Elle a défendu les valeurs et principes fondamentaux de la charte de son mouvement et a expliqué que sa présence à Constantine, était destinée à sensibiliser les citoyens.
Mme Assoul a dénoncé ce qu’elle a qualifié d’« arrestation » à sa sortie du domicile familiale ou elle avait passé la nuit. Selon nos sources, elle a été conduite par la police au commissariat du 5eme arrondissement pour s’expliquer sur son action mais aussi pour être informée que la marche n’a pas été autorisée.
« Zoubida Assoul a été interpellée alors qu’elle quittait le domicile de ses proches, elle a tenté de joindre Sofiane Djilali lors de son arrestation mais ils lui ont coupé la communication et il nous est maintenant impossible de la joindre » a expliqué l’avocat qui avait affirmé être en compagnie de Sofiane Djilali et d’autres militants à l’hôtel Ibis. « Nous n’avons pas pu sortir à cause du grand nombre de membres des forces de l’ordre en tenue civile déployés devant la porte de l’hôtel », a expliqué l’avocat Salah Dabouz, membre du mouvement.
Le mouvement Mouwatana, créé dans l’optique de s’opposer à un cinquième mandat avait annoncé une action de proximité dans la ville de Constantine et en avait informé les services de sécurité. L’action avait pour but de « sensibiliser les citoyens contre le cinquième mandat mais nous avons été surpris de trouver des camions de ramassage d’ordures dans les lieux où nous comptions organiser notre action, à tel point que des odeurs nauséabondes se dégageaient de ces lieux, en plus du déploiement d’un grand nombre d’agents des forces de l’ordre en tenue civil », a affirmé l’avocat.