search-form-close
Consulat d’Algérie à Créteil : « L’agression » d’une étudiante algérienne fait grand bruit

Consulat d’Algérie à Créteil : « L’agression » d’une étudiante algérienne fait grand bruit

Elle espérait de l’aide au niveau du consulat de son pays, elle en sort avec des blessures sur plusieurs parties de son corps. C’est la mésaventure qu’une étudiante algérienne affirme avoir vécue au consulat d’Algérie à Créteil en France.

Une affaire qui illustre la précarité que vit une frange de la communauté nationale établie à l’étranger, notamment en ces temps de crise sanitaire. Le consul donne néanmoins une autre version.

Les faits se seraient déroulés il y a trois semaines. L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux et des appels ont été lancés pour un rassemblement devant le consulat ce samedi.

Entre-temps, l’étudiante a déposé plainte pour « violences sur personne vulnérable », selon Le Parisien.

« Vulnérable », c’est le mot qui sied à la situation de la jeune femme. Car tout a commencé avec une maladie et des factures d’ambulance à payer. L’assistante sociale lui signifie qu’elle ne peut rien faire pour elle et l’oriente vers le consul, raconte-t-elle au journal Le Parisien.

Les représentations diplomatiques sont faites avant tout pour porter assistance aux ressortissants de leur pays en difficulté. Mais sur place, elle va vivre un calvaire qu’elle relate dans le détail au journal français.

« Un homme s’est présenté comme étant le chef de sécurité du consulat pour me dire que le consul ne voulait pas me recevoir », dit-elle. Devant son insistance, un agent d’accueil tente de la « sortir de force ».

Elle assure avoir été « traînée au sol jusqu’à un ascenseur », et reçu des coups de pied et des tapes sur la tête. « Le militaire m’a tiré les cheveux en m’insultant, en me disant : Tu vas voir, je vais te ligoter, la prochaine fois que tu rentres en Algérie tu verras ce qu’ils vont faire de toi », poursuit-elle.

La même personne  aurait continué à l’insulter et à la menacer une fois dans le parking du sous-sol. Elle s’en sort avec des bleus sur un bras, un genou, des douleurs au bas du ventre et du dos, des blessures attestées par un certificat médical. Elle assure aussi qu’ils lui ont pris sa veste, son sac et son portable.

Un certificat médical atteste de différentes blessures, principalement des hématomes. Jeudi, Sarah souffrait d’une douleur au genou persistante.

Le consulat, contacté par le Parisien, donne sa version. « On lui proposait 300 euros, somme qu’elle a d’abord refusée car elle trouvait la somme insuffisante (…) Notre priorité, ce sont les familles, les personnes âgées, les malades. Elle n’avait pas l’air nécessiteuse et elle n’est pas boursière », explique d’abord l’assistante sociale.

« Elle a exigé qu’on lui donne de l’argent tout de suite. J’étais prêt à l’aider, mais je ne voulais pas céder à son chantage », affirme de son côté le consul, Belkacem Mahmoudi qui décrit une jeune femme « agressive, insultante, difficile à calmer et qui menaçait de se suicider ».

Selon lui, elle aurait essayé d’entrer sans préambule dans son bureau dont l’accès est normalement interdit au public.  « C’est elle qui refusait de partir. Nous avons dû la forcer à sortir. Comme elle résistait, les agents ont usé de la force, mais jamais dans l’intention de lui faire mal, de la blesser », justifie le consul, qui dit toutefois « regretter » cette situation.

La jeune étudiante est accompagnée dans ses démarches par l’association Addra (Algériens des deux rives et leurs Amis). « Nous avons toujours dénoncé les actes de violence et le climat détestable dans les consulats de France », a affirmé l’association.

  • Les derniers articles

close