Au Maroc, la contestation se poursuit dans le Rif malgré l’arrestation de Nasser Zafzafi, leader du mouvement « Al Hirak ». Une nouvelle manifestation nocturne pour exiger sa libération était d’ailleurs organisée hier soir après la rupture du jeûne, dans sa ville natale d’Al Hoceima.
La contestation populaire qui s’est engagée dans la rue il y a quelques mois, en gagnant plus d’intensité ces dernières semaines, se décline désormais en bataille de l’information. En effet, selon le site marocain Le Desk, la propagande bat son plein dans les médias officiels et sur les réseaux sociaux.
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« Les robots de la propagande ont repris du service après l’arrestation de Nasser Zafzafi et des autres activistes du hirak (…) ces robots mettent maladroitement en avant le risque de fitna qui guetterait le pays à chaque poussée de fièvre contestataire », indique le média. D’après Le Desk, ces robots, « se font appeler KKoulaa, Karimbachir1400, ou encore Jamaa307 et diffusent exactement les mêmes contenus, tous puisés de sites connus pour être proches de certains milieux sécuritaires, comme Telexpresse, spécialiste du dénigrement et de l’insulte par le fake news ».
Le but est de décrédibiliser le mouvement de contestation et les proches de Zafzafi, à commencer par son père qui soutient le « Hirak » et qui est vilipendé pour avoir bénéficié d’un logement social.
Sur l’application WhatsApp, des appels à cesser les manifestations circulent avec des messages faisant une comparaison entre la situation syrienne et ce qui pourrait se passer au Maroc si la contestation se poursuit, indique Le Desk.
Des médias, proches du palais royal, sont aussi décriés par les internautes qui dénoncent des manipulations. Le site Le360.ma avait notamment consacré un article aux supposés financements étrangers dont aurait bénéficié Nasser Zafzafi.
RAPPEL – Contre la propagande des medias du pouvoir, des journalistes vous parlent du Rif ce soir. Pour ceux qui ne peuvent pas, un Live ici https://t.co/j0p3MUwCxb
— Omar Radi (@OmarRADI) June 1, 2017