Les étudiants observent ce dimanche 3 mars plusieurs marches et sit-in dans plusieurs villes du pays pour dire non au cinquième mandat.
A Alger, ils se sont rassemblés très tôt le matin devant l’ancienne fac de droit de Ben Aknoun, à quelques encablures du Conseil constitutionnel où un représentant du président de la République devrait déposer le dossier de candidature de ce dernier. Vers 10h, les CRS bloquaient le portail du campus, tandis que les étudiants étaient rassemblés derrière. Ils scandaient : “Makech lkhamsa ya Bouteflika” (Bouteflika, pas de cinquième mandat).
Même ambiance à la Fac centrale, à Alger-centre. Un important dispositif policier est déployé autour de l’université.
Simultanément, des milliers d’étudiants marchaient à Constantine. Une grande manifestation a été organisée dès les premières heures de la matinée. Des milliers d’étudiants de l’université des frères Mentouri 1 se sont rassemblés en masse pour dire non au cinquième mandat. Des slogans appelant au départ du système et exprimant le refus de la candidature du président sortant ont été les scandés par les étudiants qui ont insisté sur la nécessité de maintenir le caractère pacifique du mouvement. Des scènes similaires ont été constatées à l’université Ali Mendjeli 3. D’autres universités du pays ont également bougé ce dimanche 3 mars, dernier délai du dépôt des dossiers de candidature au niveau du conseil constitutionnel. C’est le cas notamment à Bordj Bou Arréridj, Mostaganem et Skikda.
C’est la deuxième fois que les étudiants manifestent contre le cinquième mandat en moins d’une semaine. Mardi dernier, des rassemblements et des marches ont eu lieu dans les campus ou dans la rue à travers tout le pays. Les étudiants de la fac de droit de Saïd Hamdine, à Alger, s’étaient distingués par l’organisation de funérailles symboliques du président contesté.