L’Algérie prend de nouvelles mesures pour contrôler ses importations. Les grandes lignes de ces règles ont été édictées ce dimanche 20 octobre par le président de la République Abdelmadjid Tebboune en Conseil des ministres.
Elles s’articulent autour de deux grands axes. Le premier est de ne pas pénaliser les industries vitales. Le second est de soumettre le reste des importations à des licences.
Selon le communiqué du Conseil des ministres publié par la présidence de la République, le chef de l’Etat a ordonné « de ne pas empêcher toute importation de matières premières utilisées dans la chaîne de production et dans les industries vitales » et de soumettre le reste des importations à une « licence préalable. »
Importations : l’Algérie réinstaure le système des licences
Le président de la République a soutenu que « l’Algérie n’a pas empêché et n’empêchera pas les importations », mais elle recourt uniquement « en cas de nécessité », afin « d’encourager le développement de la production nationale » et de « sauvegarder ses réserves de change de manière à renforcer l’économie nationale et sa stabilité ».
Avec ces nouvelles mesures, l’Algérie réinstaure et généralise la licence d’importation pour les importations à l’exception des matières premières destinées aux industries vitales.
En plus des importations, le président Tebboune a ordonné au gouvernement de « revoir radicalement » l’organisation du commerce des produits algériens aux citoyens. Il a demandé la promulgation d’une loi qui autorise le plafonnement des prix pour les produits de saison en si des « prix déraisonnables » sont constatés sur le marché.
M. Tebboune a demandé aussi, lors de la même réunion, aux organismes de régulation et les services de sécurité d’observer la « plus grande vigilance », et « d’intensifier la surveillance » en l’élevant à « ses plus hauts niveaux » afin de mettre les « produits alimentaires et agricoles ainsi que les médicaments au « premier rang des priorités. »