Ali Benflis a réagi ce lundi à la convocation du corps électoral hier par le chef de l’État Abdelkader Bensalah pour l’élection présidentielle du 12 décembre prochain.
« Avec la convocation du corps électoral, c’est le processus d’un scrutin présidentiel déterminant pour l’avenir du pays qui s’enclenche. Après que ses deux devancières se soient révélées infructueuses, cette troisième tentative n’a le droit ni à l’erreur, ni à l’échec », affirme d’emblée le président de Talaie El Houriyet.
Pour lui, « l’enjeu en est parfaitement clair ». D’abord, « il s’agit de sortir le pays d’une crise particulièrement grave dont il ne peut indéfiniment supporter et absorber les dangereuses répercussions », développe-t-il. « Il s’agit aussi de hâter le règlement de cette crise afin de remettre, au plus tôt, le pays en ordre de marche et de lui permettre de faire face aux lourds défis politiques, économiques et sociaux dont l’urgence de la prise en charge et du traitement ne peuvent plus être ignorés ou éludés », ajoute Benflis.
« Il s’agit, enfin, de l’objectif de rupture et de changement voulu par la révolution démocratique pacifique dans notre pays et dont il importe d’accélérer la réalisation au moyen du mandat de transition qui sera confié par le peuple souverain au futur président légitime de la République », soutient-il.
Pour Ali Benflis, « plus que jamais, les présidentielles se présentent comme la voie de sortie de crise la moins risquée et la moins dommageable pour le pays ».
Il affirme qu’ « aujourd’hui, les conditions institutionnelles, légales et procédurales de l’élection présidentielle sont en place ». Il ne relève que « quelques lacunes dont le caractère n’est pas déterminant, ces conditions répondent aux critères acceptables de tenue du scrutin présidentiel, tout comme elles garantissent, globalement, au peuple algérien, la libre expression de sa volonté et l’élection du futur président de la République en toute souveraineté ».
En fin, Ali Benflis souligne « toute l’importance des conditions politiques de l’élection présidentielle qui doivent être le complément nécessaire et indispensable aux conditions institutionnelles, légales et procédurales ».
Il continue de réclamer « des mesures connues d’apaisement et de confiance par lesquelles l’élection présidentielle gagnerait en crédibilité comme voie de sortie de crise évitant au pays un surcroît d’adversités et d’épreuves ».