L’autodafé du Coran en Suède continue de susciter des réactions dans le monde musulman où les appels au boycott des produits suédois se multiplient sur les réseaux sociaux.

En Algérie, le gouvernement a condamné jeudi un acte « provocateur », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger.

L’Algérie a estimé que ces « pratiques abjectes et répétées sont de nature à provoquer la haine et les sentiments religieux des musulmans ».

Les réactions à l’acte blasphématoire commis, mercredi 28 juin, le jour de l’Aïd-el-Adha par un réfugié irakien devant la mosquée de Stockholm avec l’autorisation du gouvernement suédois n’a pas suscité seulement des réactions officielles de la part des pays musulmans. De nombreuses personnalités ont condamné cet acte.

Autodafé du Coran en Suède : Rahabi dénonce un acte provocateur

En Algérie, le diplomate Abdelaziz Rahabi a réagi ce samedi dans un communiqué intitulé : « Quand la liberté d’expression devient le fondement doctrinal de l’islamophobie ».

Pour l’ex-ambassadeur d’Algérie à Madrid, la « protection accordée à un extrémiste suédois de brûler le Saint Coran relève de la provocation et d’une incitation à la haine sous le prétexte fallacieux de la liberté d’expression qui sert aujourd’hui de fondement doctrinal à l’islamophobie qui anime une partie de l’Europe. »

Abdelaziz Rahabi juge « irresponsable » l’acte commis par le réfugié irakien de brûler des pages du Coran devant la mosquée de Stockholm. Un acte qui est « loin d’être isolé », selon lui, et ses auteurs cherchent « visiblement à blesser et à humilier la communauté musulmane ».

L’ex-ambassadeur d’Algérie à Madrid ajoute que cet acte « doit être condamné avec vigueur par les Européens eux-mêmes, car sa répétition est de nature à nourrir un sentiment anti occidental chez les musulmans et à rendre plus difficile la compréhension et le respect mutuels entre les cultures et les religions. »

Abdelaziz Rahabi juge « regrettable » que la Suède, pays démocratique et avec une forte tradition de soutien aux droits humains et aux droits d’émancipation des peuples, « serve aujourd’hui d’étendard à un populisme xénophobe. »

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