Société

Coronavirus en Algérie : le point sur la situation ce dimanche

Le bilan – Le coronavirus continue de propager en Algérie. Dix-sept nouveaux cas, dont un décès, ont été enregistrés ce dimanche 15 mars, portant à 54, dont quatre morts, le total des contaminations depuis l’apparition de la pandémie en Algérie.

La nouvelle victime, décédée ce dimanche, est une femme de 84 ans habitant la wilaya de Blida, toujours la plus touchée par l’épidémie.

Sur les dix-sept nouveaux cas, quatorze ont été enregistrés à Blida, deux à Guelma et un à Adrar. Ce dernier, un ressortissant iranien, est actuellement hospitalisé dans un hôpital de cette wilaya du Sud. C’est le deuxième étranger diagnostiqué en Algérie, après le ressortissant italien.

Les principales mesures annoncées

Face à la hausse du nombre de contaminations, les autorités multiplient les mesures. Le gouvernement a décidé de suspendre toutes les liaisons aériennes et maritimes avec la France, à compter du mardi 17 mars. Un dispositif est prévu pour le rapatriement des Algériens bloqués en France et les Français bloqués en Algérie.

Dans une note datée de ce dimanche 15 mars, la direction du commerce de la wilaya d’Alger a annoncé la fermeture de plusieurs types de commerces qui accueillent un nombre important de personnes à la fois. Les commerces concernés sont les cabarets et discothèques, les restaurants dînatoires et les salles de fêtes, les bains maures, les salles de jeux et les quinzaines commerciales.

Le ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé le report, à compter du lundi 16 mars, de toutes les manifestations sportives (championnats et coupes), toutes disciplines confondues, jusqu’au 5 avril.

Appels à la suspension momentanée du hirak

Dans ce contexte, et après les manifestations de vendredi qui ont été marquées par une forte mobilisation, les appels à suspendre les marches hebdomadaires pour éviter une propagation du coronavirus se multiplient.

Certains émanent d’acteurs engagés dans le hirak, comme Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH). Abdelaziz Rahabi, ancien ministre et diplomate, le journaliste Hafid Derradji, Sofiane Djillali, le professeur Nourredine Melikchi, appellent à suspendre les marches.

Dans une tribune à TSA, Abdennour Abbas, chercheur algérien établi aux États-Unis, va dans le même sens : « L’esprit du Hirak est de remettre la raison, la compétence et la justice dans la gestion des affaires publiques. Cet esprit exige aujourd’hui de préserver la vie de nos concitoyens des conséquences fatales d’une contagion incontrôlable. Une suspension du Hirak pour deux semaines ralentira la progression de la maladie et sauvera certainement des vies ». Aussi, cette suspension temporaire démontrera encore une fois la maturité de ce mouvement populaire inédit.

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