La crise de la semoule est sur “le point d’être résolue”, annonce le président de l’Association des commerçants et artisans algériens (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar.
La raison ? La décision du ministère du Commerce d’instruire les minoteries publiques de vendre directement aux commerçants et aux boulangeries sans passer par les grossistes.
Selon M. Boulenouar, la pénurie de la semoule enregistrée chez les détaillants est due essentiellement à la ruée des consommateurs vers ce produit de première nécessité, ainsi qu’au stockage par certains grossistes de quantités importantes aux fins de spéculation.
« Les quantités de semoule ont été épuisées chez les détaillants et pour que ces derniers se réapprovisionnent en ce produit il faut compter quelques jours. Généralement, les détaillants font leurs achats au niveau des marchés de gros une fois par semaine, deux fois tout au plus. C’est tout le contraire des détaillants des fruits et légumes qui s’approvisionnent chaque jour », précise le président de l’Anca.
« Les quantités qui étaient dans les commerces ont été transférées vers les foyers par les citoyens qui ont acheté des quantités importantes de semoule. Un citoyen a stocké chez lui 20 bouteilles d’huile et huit sacs de semoule ! », fait remarquer notre interlocuteur.
Pour M. Boulenouar, le stock national de semoule, de farine et des céréales est tel qu’il peut suffire jusqu’à la fin de cette année. Il propose aux commerçants de livrer eux-mêmes les produits de première nécessité aux clients habituels afin d’éviter de sortir au moment où le pays s’apprête à entrer en période de confinement général.
Ces derniers jours, une forte demande de la semoule a été enregistrée, avec des files d’attentes imposantes devant les points de vente à travers le territoire national, les citoyens bravant toutes les règles de prévention du coronavirus Covid-19.