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Coronavirus : la France s’attend à une vague violente de l’épidémie

Coronavirus : la France s’attend à une vague violente de l’épidémie

Figurant parmi les pays de la planète les plus touchés par la pandémie du Covid-19, la France ne s’attend à une amélioration de la situation dans les prochains jours.

« Je veux vous dire les choses avec clarté et franchise : le combat ne fait que commencer. Les 15 premiers jours d’avril seront encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s’écouler », a déclaré ce samedi 28 mars le Premier ministre Edouard Philippe.

En Europe, l’Italie a dépassé la barre des 10.000 morts, l’Espagne comptait 5.690 décès samedi matin tandis qu’aux États-Unis la barre des 100.000 personnes infectées a été dépassée. En Grande-Bretagne, le Premier ministre Boris Johnson et le ministre de la Santé ont été testés positifs.

En France, le nouveau coronavirus a entraîné le décès de 2.314 personnes, soit 319 morts en 24 heures. Selon ce dernier bilan qui porte à 37.575 le nombre de cas confirmés dans le pays, 17.620 patients sont hospitalisés (+ 1.888) dont 4.273 en réanimation.

La stratégie actuelle des autorités françaises, telle que déclinée par le Premier ministre en conférence de presse, repose sur une augmentation des capacités d’accueil en réanimation en passant de 5.000 à « 14.000 lits » et sur l’aplatissement de la courbe grâce au strict respect des mesures de confinement, prolongé la veille jusqu’au 15 avril au moins.

« Les formes sévères vont s’accroître et être de plus en plus nombreuses (…) Si on dépasse le nombre de cas dépassant la capacité d’accueil alors nous avons un sérieux problème », a-t-il mis en garde.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé que « 36 millions de masques » ont d’ores et déjà été « déstockés » et « envoyés sur tous les territoires » grâce aux capacités de production du pays qui permettent de produire « 8 millions de masques par semaine ».

Les industries textile et papier ont été réorientées sur cette production, a-t-il précisé. Concernant les commandes à l’étranger, le chiffre des commandes dépasse désormais le milliard de masques et un pont aérien étroit et intensif a été mis en place entre la France et la Chine.

Évoquant les mesures préventives prises, Edouard Philippe a défendu l’action de son gouvernement. « Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur les mesures de confinement », a-t-il déclaré. Les Français en sont à leur 11e jour de confinement. « Le moment venu, nous tirerons ensemble les leçons de la crise. Je ne suis pas de ceux qui se défaussent face à leurs responsabilités. Certains pensent savoir parfaitement ce qu’il faudrait faire et n’hésitent pas à formuler des critiques a posteriori. Je leur laisse ce luxe. Pour ma part, je veux parler clair aux Français. Dire ce que nous savons et ne savons pas sur ce virus", a-t-il dit.

« Les mesures que nous avons dû prendre sont exceptionnelles. Elles ne sont pas seulement françaises, elles sont aussi européennes », a-t-il ajouté, rappelant que près de la moitié des habitants de la planète étaient confinés à l’heure actuelle.

« Nous savons les difficultés de nos amis italiens et espagnols et mesurons celles auxquelles se prépare et va faire face la Grande-Bretagne (…) Nous devons faire face à un défi considérable et qui va durer. Le combat ne fait que commencer. Les 15 premiers jours d’avril seront difficiles. L’effort collectif c’est d’abord l’effort de ceux qui sont en première ligne, les soignants et tous ceux qui contribuent aux soins. Ils sont admirables et courageux », a déclaré M. Philippe.

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