La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) (aile Me Benissad) a lancé un appel ce mardi à la suspension temporaire des marches populaires.

« Face au danger sanitaire, l’heure est à la responsabilité de tout un chacun, pour appeler à la suspension temporaire des marches populaires pour réduire la circulation du virus et préserver la santé ainsi que la vie des personnes », préconise la LADDH dans un communiqué.

Mais cette suspension ne doit pas être exploitée par les autorités pour étouffer les libertés, met en garde l’ONG. « Les mesures prises ou qui seront prises par les autorités contre la propagation de l’épidémie du covid-19 doivent respecter les droits humains et être proportionnées au risque évalué. Les restrictions prises pour répondre au virus doivent être motivées par des objectifs légitimes de santé publique et ne doivent en aucun cas être utilisées pour étouffer les libertés », écrit le LADDH.

« Les violations et la répression des droits de l’Homme n’ont pas de place dans la lutte contre l’épidémie du coronavirus. Les principes de nécessité, de proportionnalité et de légalité doivent être respectés quand il s’agit de rétrécir les libertés de manifester, de réunion et d’expression », ajoute le texte.

La LADDH rappelle aux autorités leur responsabilité à assurer les « soins et l’information » aux citoyens. « Comme, elles sont tenues d’apporter un soutien et protection économique et médicale aux personnes qui ne peuvent plus travailler en raison de l’épidémie et notamment aux personnes les plus vulnérables et aux plus délaissées de la société », conclut le texte.