La pandémie du coronavirus a fait plus de 70.000 morts à travers le monde, pour plus de 1.300000 de cas recensés jusqu’à ce lundi 6 avril. Les États-Unis sont le pays le plus touché en termes de contaminations (347 000 cas) et l’Italie déplore toujours le plus grand nombre de morts (plus de 16500). L’Europe compte désormais plus de 50 000 décès.
Après deux journées consécutives de baisse du nombre de morts en Italie, le bilan est reparti à la hausse avec 636 décès en vingt-quatre heures, ce lundi. L’Italie, pays le plus durement touché par la pandémie avec un total de 16 523 morts pour plus de 132 000 cas, avait commencé à espérer une accalmie après avoir enregistré des baisses significatives samedi et dimanche par rapport aux 766 décès de vendredi.
Dimanche, les autorités avaient recensé 525 morts en un jour, le nombre le plus bas depuis plus de deux semaines. La tendance à la baisse se confirme néanmoins pour les contaminations confirmées qui ont augmenté en vingt-quatre heures de 3 599, le plus faible décompte quotidien depuis le 17 mars, pour atteindre un total de 132 547 cas.
Avec 833 décès de plus au cours des dernières 24 heures, la France compte près de 9000 morts (8911 précisément). Néanmoins, le nombre de patients graves en réanimation a enregistré son solde net le plus bas depuis le début des mesures de confinement avec 94 patients de plus.
« Nous ne sommes pas au bout de l’ascension épidémique », a souligné le ministre français de la Santé Olivier Véran. Le pays en est à son 21e jour de confinement, qui doit durer au moins jusqu’au 15 avril. Responsables politiques et sanitaires répètent que la population doit continuer à sortir le moins possible, malgré le début des vacances de Pâques. Une vaste opération de dépistage va être lancée auprès des personnes les plus vulnérables.
En Espagne, la pandémie a fait 637 morts en vingt-quatre heures, un bilan en baisse pour le quatrième jour de suite et le chiffre le plus bas depuis treize jours, selon les chiffres donnés lundi par le ministère de la Santé. C’est en Espagne que la pandémie ralentit le plus.
Le nombre de cas a progressé de 3,3 % sur la même période, contre 4,8 % la veille, ce qui indique que la contagion ralentit dans le pays qui a payé le plus lourd tribut à la maladie après l’Italie. Le total des morts se monte à 13 055, celui des personnes contaminées à 135 032.
Le Royaume-Uni, dont le Premier ministre Boris Johnson est atteint et hospitalisé, a dépassé les 5.000 morts au avec 439 décès supplémentaires en une seule journée.
Le bilan est désormais de 5.373 morts, après une deuxième journée consécutive de baisse du nombre de décès, et de 51.608 contaminations officiellement recensées.
Outre atlantique, la situation se complique. Les États-Unis ont franchi ce lundi la barre des 10.000 morts, selon l’université Johns Hopkins. La pandémie y a tué au total 10.335 personnes, pour 347.003 cas officiellement déclarés.
Alors que le nombre de décès enregistrés quotidiennement commence à baisser dans certains des pays d’Europe les plus touchés, les États-Unis n’ont pas encore atteint le pic de la crise et se préparent à vivre un moment « comme Pearl Harbor » ou les attentats du 11 septembre 2001.
Le pays relève depuis le milieu de la semaine dernière plus de 1.000 nouveaux décès quotidiens, malgré les mesures de confinement qui y ont été progressivement mises en place, État par État.
l’État de New York constitue le principal foyer de l’épidémie américaine, avec plus de 4.750 morts et 130.000 cas, dont plus de la moitié dans la seule ville de New York.