L’Inde a annoncé mardi sa décision d’autoriser des exportations limitées de l’hydroxychloroquine, un traitement antipaludéen utilisé par de nombreux pays dont l’Algérie pour combattre le coronavirus Covid-19.
Le ministère des Affaires étrangères indien a annoncé que son pays autorisait désormais l’exportation d’hydroxychloroquine et de paracétamol, «en quantité appropriée à tous nos pays voisins qui dépendent de nos capacités de production». «Nous fournirons également ces médicaments essentiels à certaines nations particulièrement affectées par la pandémie», a ajouté Anurag Srivastava, porte-parole de la diplomatie indienne, dans le communiqué, rapporte le Figaro.
Cette levée partielle de l’exportation de ce médicament intervient après les menaces de « représailles » du président américain Donald Trump qui considère cet antipaludien comme une arme potentielle dans la lutte contre le coronavirus, rapportent les agences.
L’Algérie dispose de 300 000 boites de chloroquine, selon le ministre de la Santé Abderahmane Benbouzid. Dans un entretien à TSA publié lundi, le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie Abdelouahed Kerrar avait révélé que l’Algérie avait demandé à l’Inde une dérogation pour lui vendre ce médicament.
Dimanche, le ministre de la Santé, a affirmé que les résultats de traitement des premiers cas soumis au protocole à base de chloroquine étaient « satisfaisants ».
Si ce médicament a été qualifié de «don du ciel», par Donald Trump, il suscite un vif débat parmi les scientifiques dans plusieurs pays, qui préconisent la prudence en attendant une validation scientifique rigoureuse.