On en sait un peu plus sur le premier malade algérien décédé, mercredi à l’hôpital de Boufarik, du coronavirus (Covid-19). Il était âgé de 67 ans et souffrait d’une maladie grave (cardiopathie), a révélé, ce jeudi 12 mars, le directeur général de la prévention au ministère de Santé, Dr Djamel Fourar.
Lors d’un point de presse consacré à l’évolution de la situation épidémiologique du Covid-19, Dr Fourar a précisé que le patient était entré en salle de réanimation car présentant des symptômes de grippe saisonnière. Mais les prélèvements effectués, dont les résultats sont tombés après son décès, ont confirmé qu’il s’agissait d’un cas de coronavirus, a-t-il détaillé. Le défunt a un lien de parenté avec la famille au sein de laquelle la maladie a été détectée à Blida.
Pour rappel, la famille en question résidant à Boufarik, a été contaminée par un proche venu avec sa famille de France en février dernier.
Pour l’heure, les cas confirmés de coronavirus s’élèvent à 24 en sus de la personne décédée, tous des cas importés : deux cas venus de France et deux autres arrivés d’Espagne. « Il n’y a aucun cas autochtone et nous faisons en sorte qu’il n’y en ait pas », a souligné Dr Lyes Rahal, directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP), présent lors de la conférence.
C’est sur ce point aussi qu’a insisté Dr Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses à l’EHS Boufarik, n’excluant néanmoins pas qu’à l’avenir, il pourrait y avoir des cas autochtones. Cependant, il a appelé la population à ne pas céder à la psychose. « Le danger vient de l’étranger, à travers l’afflux de voyageurs nationaux ou étrangers vers les points d’entrées terrestres, portuaires et aéroportuaires. Nous somme en état d’alerte maximale au niveau des frontières pour qu’il n’y ait pas d’autres cas », a renchéri Dr Djamel Fourar.
Sur l’éventualité d’interdire les marches du vendredi, dans le sillage de l’instruction du président de la République de suspendre tous les rassemblements et la fermeture des écoles et universités, Dr Fourar a indiqué que la question relevait du gouvernement et non pas du ministère de la Santé. S’agissant justement de ces interdictions de rassemblements, Dr Djamel Fourar a indiqué que ce sont des décisions de précautions qui ont été prises afin d’éviter toute propagation de la maladie.