Le professeur Djamel Eddine Nibouche a mis en garde ce lundi 15 mars contre les risques d’aggravation de l’épidémie de la maladie à coronavirus Covid-19 en Algérie.
« La situation épidémiologique en Algérie concernant la maladie Covid-19 a beaucoup changé actuellement. Si là où les souches actuelles circulant en Algérie sont moins virulentes qu’avant, permettant une stabilité réelle de la situation au vu du nombre réduit de malades hospitalisés en réanimation ou en hospitalisation courante, et ce malgré une baisse considérable des mesures barrières, il n’en demeure pas moins qu’un danger guette l’Algérie », estime le professeur Nibouche dans une déclaration à TSA.
Pour étayer son propos, le chef de service de cardiologie de l’hôpital Nafissa Hamoud (Alger) a mis en avant la « possibilité de l’émergence d’une nouvelle souche virulente algérienne qui n’est pas à écarter, mais surtout par l’importation d’une nouvelle souche des pays voisins et ce par les mouvements clandestins des populations aux frontières de l’Algérie, mais aussi par les voyages de rapatriement », souligne-t-il.
« C’est pour cela qu’il faut une coordination rigoureuse », affirme le professeur Djamel Eddine Nibouche, mettant en avant « l’agence de sécurité sanitaire qui doit jouer pleinement son rôle » mais aussi « la commission des enquêtes épidémiologiques à qui nous devons tous les moyens pour assurer au mieux son rôle » ainsi que « le comité scientifique du ministère de la Santé ».
« Ces trois organismes doivent coordonner leur action pour une stratégie commune en cette phase importante de l’épidémie, sans oublier que la vaccination reste la seule solution valable. Elle doit être à grande échelle et s’accélérer au maximum pour vacciner au plus vite un nombre important de citoyens », soutient le professeur Nibouche.
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